Vladimir Kolla, COO et co-fondateur de Patrowl. La société a lancé en septembre dernier sa solution SaaS de cybersécurité offensive(Crédit Photo : Patrowl)
Patrowl se concentre désormais sur le développement et la commercialisation de sa solution de cybersécurité offensive as-a-service. Cette année, la jeune entreprise ambitionne de tirer 1 M€ de revenus de son activité d'éditeur et de développer son réseau de partenaires ainsi que ses effectifs.
Après deux ans de développement, Patrowl a lancé en septembre dernier sa solution SaaS de cybersécurité offensive qui porte son nom. L'offre rassemble des fonctionnalités de management de surface externe (EASM) et de tests d'intrusion as-a-service, auxquelles sont associés un plan de remédiation et son contrôle. Simple d'usage, elle permet ainsi de protéger en continu tous les actifs d'une entreprise exposés à internet (sites web, applications web, API, solutions cloud...) et de déceler d'éventuelles vulnérabilités. Patrowl a déjà séduit une dizaine de clients actifs dans différents secteurs (luxe, transport aérien, assurance, bancaire, retail...).
En cas de détection de faille de sécurité, les clients sont automatiquement alertés et se voient proposer une liste de solutions. Ils peuvent appliquer la remédiation proposée ou corriger les failles par leur propres soins ou ceux de prestataires externes. Lorsque la correction est effective, un simple clic permet de vérifier que les problèmes ont bien été résolus. Hébergée par Patrowl, la solution cybersécurité offensive est fournie sous forme d'abonnement annuel. Son montant varie selon le nombre d'actifs exposés que possède les entreprises. En général, la valeur du panier moyen est de 50 K€.
Une première tentative avortée dans l'édition
Avant de lancer sa solution, la société Patrowl ne proposait que des prestations de conseil en cybersécurité. Une activité qui lui a permis de financer le développement de son produit, mais à laquelle l'entreprise a mis un terme en décembre dernier. En 2018, Patrowl s'était déjà essayé à la vente de son propre outil de détection des cyberattaques. Trop technique et complexe, cette orchestrateur permettant de réaliser tous les contrôles de sécurité fut un échec commercial et n'est plus utilisé que par les équipes de l'éditeur.
En 2022, Patrowl souhaite développer l'effectif de sociétés membres de son programme partenaires. L'éditeur veut faire passer leur nombre de trois aujourd'hui à 20 d'ici 2023. Le dispositif comporte classiquement trois niveaux : le 1er est destiné aux revendeurs purs ; le second (gold) s'adresse à ceux qui font également de la remédiation ; le troisième (platinum) s'applique à ceux qui utilisent et gèrent en plus la solution pour le compte des clients.
Un annuaire de partenaires en préparation
Les clients pourront retrouver ces partenaires au sein de la place de marché Patrowl. En cours de développement, elle devrait voir le jour cet été et permettra notamment aux clients de contacter des revendeurs spécialisés dans la réalisation de pentests white box (*) ou dans la remédiation des failles de sécurité. Pour le moment, Patrowl propose majoritairement des pentests black box, à savoir des contrôles sans informations, comme le ferait un cybercriminel.
En 2021, Patrowl a réalisé un chiffre d'affaires d'1,2 M€, dont les trois-quarts provenaient de son activité de conseil. D'ici l'année prochaine, Patrowl souhaite inverser la tendance et ambitionne d'atteindre les 1 M€ de chiffre d'affaires uniquement grâce à sa solution de cybersécurité.
L'entreprise compte aujourd'hui 16 salariés et souhaite en recruter une dizaine de plus d'ici la fin 2022. En ligne de mire : le recrutement d'un commercial pour renforcer l'équipe. Vladimir Kolla, COO et co-fondateur de Patrowl, déclare cependant que l'entreprise rencontre de fortes difficultés de recrutement, les candidatures semblant se faire rares.
(*) Les pentests white box, sont des tests d'intrusion complets où l'entreprise donne accès au code source, aux configurations des serveurs et à toute l'architecture de l'entreprise.
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