Mike Lawrie, CEO et président de la société de services américaine CSC depuis mars 2012. (crédit : D.R.)
Poursuivant une restructuration entamée il y a trois ans, la SSII américaine CSC sépare les activités qu'elle réalise avec l'administration américaine (4,1 Md$) des projets qu'elle mène auprès des entreprises et du secteur public au niveau mondial (8,1 Md$), moins profitables.
CSC (Computer Sciences Corporation), le groupe de services informatiques américain qui emploie 70 000 collaborateurs dans le monde, a annoncé qu'il allait se séparer en deux sociétés, toutes deux cotées en bourse. L'une continuera à fournir des services IT aux entreprises et aux administrations au niveau mondial, sous le nom de CSC - Global Commercial, tandis que la deuxième se consacrera au secteur public aux Etats-Unis, sous le nom de CSC - U.S. Public Sector. La séparation doit s'achever fin octobre 2015.
Cette décision a été prise à l'unanimité par le conseil d'administration de la société, basée à Falls Church, en Virginie et créée en 1959 par Roy Nutt et Fletcher Jones. Il s'agit de la dernière étape en date d'une restructuration qui a commencé il y a trois ans, rappelle le CEO Mike Lawrie dans un communiqué. L'objectif est de mettre l'entreprise dans une position lui permettant une croissance à long terme, explique-t-il, et la scission est présentée comme la meilleure façon d'accélérer cette transformation afin que chacune des deux entités puisse se concentrer sur les besoins de ses clients. A l'issue de la scission, les actionnaires de la SSII posséderont des actions des deux sociétés. Le groupe a décidé par ailleurs d'attribuer un dividende spécial de 10,50 dollar par action.
14 000 personnes pour l'administration américaine
Ainsi donc, après Hewlett-Packard, voici un autre grand groupe américain de l'informatique qui se divise en deux entités. Pour justifier cette scission, il explique que l'administration américaine veut travailler avec des entreprises qui peuvent lui apporter une expérience spécifique dans leur domaine. CSC - U.S. Public Sector doit être opérationnelle en octobre. Elle emploiera 14 000 personnes auprès de ses clients de l'administration américaine, fédérale, gouvernementale et ministère de la Défense et de la sécurité nationale. Son effectif comprend 3 500 vétérans de l'armée américaine. Sur l'exercice 2015 de CSC, clos fin mars, cette activité a engrangé un chiffre d'affaires de 4,1 milliards de dollars et un bénéfice de 591 M$.
De son côté, CSC - Global Commercial totalisera 51 000 personnes. L'activité réalisée avec les entreprises et les administrations hors Etats-Unis a représenté un chiffre d'affaires de 8,1 milliards de dollars sur le dernier exercice de CSC. Sa profitabilité est moindre comparée à l'activité menée auprès de l'administration américaine puisqu'elle a dégagé un bénéfice de 567 M$ l'an dernier. Fin 2014, CSC avait indiqué qu'il allait payer 190 M$ pour clore un contentieux avec la SEC (Securities & Exchange Commission, gendarme américaine de la bourse) qui l'accusait d'avoir enfreint des lois antifraude, dans le cadre de projets comptabilisés en Australie, au Danemark et au Royaume-Uni.
En France, CSC a annoncé son intention de recruter 350 collaborateurs d'ici la fin de l'année principalement en Ile-de-France.
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