Compufirst subit la crise mais en limite les effets sur son activité

A l'heure où certains signes laissent entrevoir la sortie de crise, peu d'entreprise peuvent se targuer de ne pas avoir pâti de la dégradation de la conjoncture économique. Le site de vente en ligne aux entreprises Compufirst ne fait, certes, pas partie de ces exceptions. Mais cette société qui n'a que trois ans d'existence est parvenue à faire mieux que limiter les dégâts. Lors du premier semestre de son troisième exercice fiscal (le premier ayant été bouclé en 19 mois) clos en novembre dernier, son chiffre d'affaires a progressé de 30% à période comparée de l'année passée. Dans le même temps, sa marge brute s'est maintenue au taux de 40% qu'elle avait enregistré sur l'ensemble de son exercice 2008-2009 (clos au 30 juin). Pour autant, l'entreprise n'est pas encore rentable. « Notre business plan prévoyait que nous soyons bénéficiaire cette année. Mais la crise nous oblige à remettre cette objectif à notre prochaine année fiscale », indique Lionel vargel, le président et co-fondateur de Compufirst. Moins de réussite que prévue sur les services Si la conjoncture économique peut expliquer à elle seule ce retard de calendrier, Compufirst aurait pu en atténuer d'avantage les effets s'il avait réalisé ses ambitions initiales en matière de fournitures de services (déploiement, intégration...) aux clients. Or, cette part de son activité, qu'il sous-traite à des partenaires, ne représente pas plus de 5 à 6% de ses revenus. « Contrairement à nos prévisions, les clients souscrivent peu aux offres de services que délivre en notre nom la société Bug Busters lorsqu'ils nous achètent des commodités [Ndlr : PC, imprimantes, consommables...]. Or, ce type de produit représente une grosse part de notre chiffre d'affaires. En revanche, le ratio augmente considérablement lorsque leurs achat portent sur des produits d'infrastructure », détaille Lionel Vargel. Toutefois, le revendeur ne s'avoue pas vaincu. D'une part parce que la hausse attendue de son activité va mécaniquement stimuler ses ventes de prestations. En outre, il compte faire monter ses ingénieurs commerciaux, tous sédentaires, en compétences pour mieux commercialiser son offre de services et intensifier ses actions de marketing en pour les promouvoir. Spécialisation dans le logiciels et internationalisation La vente de logiciels constitue l'un des autres axes de développement sur lesquels mise Compufirst. L'entreprise envisage de mettre en oeuvre cette stratégie à travers de la vente de licences classique et réfléchit également au lancement de sa propre plate-forme de téléchargement. « Nous vendons déjà des offres comme celles de VMware et des outils de développement. Si nous pouvons fournir les prestations adéquates, rien ne nous empêchera de réussir dans la vente de solutions complexes », assure Lionel Vargel. L'entreprise ne doute pas non plus que son modèle puisse être déployé à l'international. cette volonté existait déjà aux premières heures de sa création. Mais la encore, la crise économique a retardé les plans du revendeur en ligne. Ils sont désormais reportés à dans 18 ou 24 mois avec une entrée sur le marché espagnol ou italien depuis le siège de Compufirst à Montpellier. Avant cette échéance, l'entreprise aura peut-être déjà diversifié son activité en dehors du secteur de l'IT. « Nous explorons notre capacité à vendre d'autres produits que nous demandent parfois nos clients. Nous ne nous interdisons rien, explique Lionel Vargel. Il pourrait par exemple s'agir de papier ou même d'extincteurs qui font parfois partie des demandes de nos clients. Quoiqu'il en soit, cette diversification ne se ferait pas sous la bannière du site Compufirst.fr »

Les résultats de Compufirst depuis sa création

Décembre 2006 à juin 2008 : 5 M€ Juillet 2008 à fin juin 2009 : 5,7 M€ Juillet 2009 à décembre 2009 : +30% à période comparée de l'exercice précédent

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