Cloud computing : beaucoup de candidats, encore peu d'élus

Qu'est-ce que le « cloud computing » et quels bouleversements implique-t-il pour les acteurs de la filière IT ? C'est la première question abordée par ce dossier en trois volets. Les deux suivants traiteront des opportunités réelles de modèle et, enfin, ses perspectives de développement.

Dossier réalisé en collaboration avec
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« Two tiers, one tear » : ce n'est pas un jeu de mot formidable, cela pourrait juste être traduit par « une larme pour distribution à deux niveaux » (fournisseurs + grossistes + partenaires, tels que les revendeurs, intégrateurs, SSII, ISV, etc.). Concrètement, personne ne nie désormais que le cloud computing est l'une des opportunités de business les plus prometteuses pour les acteurs de la filière IT. Mais il est moins courant d'entendre que cette évolution peut difficilement concerner tout le monde. Certains profils de la distribution sont clairement exclus de ce nouvel écosystème.
De quoi parle-t-on ? Du passage d'un modèle économique fondé sur la marge commerciale réalisée sur la vente de matériels et de logiciels à modèle basé sur la commission perçue sur la vente d'abonnements. Concrètement, plus la part du négoce est importante dans l'activité d'un partenaire, plus le changement de modèle est complexe et coûteux.
De ce point de vue, le profil qui semble le plus menacé par le cloud computing est celui de grossiste généraliste. A ce jour, seuls quelques grossistes spécialisés, ou VAD (Value Added Distributor), se positionnent sur ce marché (voir notamment l'interview du Directeur Général délégué de Best'Ware, Joël Pera, parue dans le Distributique du 14 octobre dernier.

7,5% des partenaires Microsoft sont « cloud ready »

Pour prendre la mesure du bouleversement qui s'opère, on peut choisir comme mètre étalon le plus important réseau de partenaires du marché IT, à savoir celui de Microsoft. L'éditeur en compte plus de 10 000 en France. Or, l'éditeur reconnaît lui-même que seuls 750 d'entre eux proposent aujourd'hui son offre de cloud computing, soit 7,5% du total. Pourquoi si peu ? « Il faut tenir compte du fait que le programme n'a été lancé qu'il y a 18 mois et que seule une partie de notre offre est actuellement disponible en mode cloud computing, explique Gwenaël Fourré, Directeur Marketing de la Division PME-PMI et Channel de Microsoft France. Le but est bien que l'ensemble des applications Microsoft soient accessibles en cloud computing et notre engagement va s'accélérer début 2011, notamment avec le passage d'Office dans ce mode. Le nombre de partenaires concernés va donc fortement augmenter au cours des prochains trimestres ».
Au vu des objectifs annoncés par l'ensemble des grands fournisseurs de logiciels, d'outils ou de services cloud, l'année 2011 va donc être décisive pour se positionner, ou pas, dans le nouvel écosystème IT.
« Le passage au cloud computing est quasi impossible lorsqu'on commercialise essentiellement des infrastructures, ce qui n'était pas notre cas, estime Franck Ritter, Directeur Commercial de l'intégrateur Titanium, installé à Strasbourg et à Paris. Il faut par ailleurs savoir anticiper et gérer une forte baisse du chiffre d'affaires, par rapport à celui que génère la vente de licences. » Notamment partenaire de Microsoft, Titanium estime avoir passé le cap et prévoit plusieurs embauches pour les mois qui viennent.
Quelle part des partenaires IT pourra monter dans le train du cloud computing ? Le deuxième volet de ce dossier fera le point sur les initiatives prises par l'industrie comme au sein de la distribution pour qu'elle soit la plus importante possible.

Sommaire du dossier cloud computing

Partie II : Comment le cloud computing se segmente

Partie III :
Cloud computing : un marché à double détente

http://www.distributique.com/actualites/lire-comment-le-cloud-computing-se-segmente-15527.htmlComment le cloud computing se segmente

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