Le prestataire de services IT compte doubler ses revenus d'ici les trois années à venir. Il mise pour cela sur l'élargissement de son réseau de sous-traitants qu'il veut faire passer de 350 à 500 indépendants et TPE d'ici l'été 2015.
BugBusters n'est plus l'entreprise qu'elle était. Alors qu'il réalisait encore 12 M€ de chiffre d'affaires en 2009, le groupe de services IT s'attend à dégager 9 M€ de facturations cette année. De fait, la société pourrait sembler filer un mauvais coton. Mais BugBusters est en fait une entreprise qui récupère de ses difficultés des années passées qui l'ont amenée à revoir son modèle d'affaires et à se restructurer. « Nous espérons doubler nos revenus dans les trois années à venir », indique Patrice Leclercq, le directeur exécutif du groupe.
Pour atteindre ce résultat, le prestataire a travaillé sur deux grands axes, en commençant par celui du développement de son offre. Au moment de sa création en 2003, la société proposait des services d'assistance et de formation à domicile autour des PC. Quatre ans plus tard, elle ajoutait à son catalogue le déploiement de box internet chez les particuliers en sous-traitance des opérateurs. Les revenus tirés de cette activité ont fini par représenter une grande part des revenus de BugBusters. Las, la source s'est quelque peu tarie entre 2010 et 2011 lorsqu'Orange et ses concurrents ont cessé de subventionner l'installation de leurs modems. En 2012, BugBusters a alors de nouveau fait évoluer son catalogue de prestations en rachetant la société PROXi CONNECT. Basée à Toulouse comme son acquéreur, celle-ci se spécialise dans l'installation, le déploiement et le dépannage de PC pour le compte de fabricants d'ordinateurs principalement. Ce rachat a été suivi de celui de la société Indigo Global Services à la fin 2013. Cette entreprise qui concentre son activité en Île-de-France propose des prestations d'assistance techniques aux TPE. BugBusters compte les commercialiser dans toute la France à terme.
Déjà 800 techniciens mobilisables sur toute la France
Fort d'un catalogue de services élargi, le groupe s'attend logiquement à une croissance du nombre d'interventions qu'il aura à gérer. Pour délivrer ses prestations, il ne s'appuie plus sur des franchisés depuis les années 2007-2008, mais sur un réseau de sous-traitants qu'il fait intervenir selon ses besoins. A l'heure actuelle, BugBusters a passé des accords avec 350 sociétés qui lui permettent de mobiliser 800 techniciens environ partout en France. « Pour remplir nos objectifs de chiffre d'affaires, nous devrons compter sur un réseau de 500 sous-traitants d'ici l'été 2015 », précise Patrice Leclercq. Ces partenaires, BugBusters les recrute dans les rangs des indépendants et des petites TPE de l'IT de trois à quatre personnes. « Nous ne tenons pas du tout à ce que nos partenaires deviennent trop dépendants de nous afin qu'ils ne soient pas en difficulté quand l'activité que nous leur fournissons baisse. Nous faisons en sorte qu'ils réalisent moins de 40% de leur chiffre d'affaires avec nous », explique Patrice Leclercq. Bug Busters ne limite pas ses recrutements de sous-traitants à la France. Le groupe en cherche également à l'étranger. Déjà implanté au Benelux, en Italie et en Espagne, il compte étendre ses activités à l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Suivez-nous