Le Top 100 des éditeurs français a fait progresser ses effectifs de 5% en 2009. Même si le Top 20 pèse toujours 75% du total, les petits acteurs prennent de l'ampleur. Des mesures spécifiques pourraient les aider à grandir, mais certaines dispositions, comme le crédit impôt recherche, profitent surtout aux plus gros.
En 2009, le chiffre d'affaires total des cent premiers éditeurs français de logiciels aura tout de même progressé de 5,3%, à 6 milliards d'euros. Truffle Capital, qui vient de mettre à jour son Top 100, fait apparaître une évolution équivalente pour la part de ce CA relevant exclusivement des activités d'édition : 4 Md€ contre 3,8% en 2008.
Le Top 5 réalise 55% du CA Edition, le numéro 1, Dassault Systèmes avec ses 1,25 milliards d'euros, pesant à lui seul 31% du Top 100. Derrière suivent Sopra Group/Axway (317,9 M€), Murex (265 M€), Cegid (219 M€) et Linedata services (144,5 M€). Malgré tout, ce quintet s'est légèrement érodé l'an dernier puisqu'il pesait 56% du Top 100 en 2008. Il est vrai que le chiffre d'affaires de Dassault Systèmes s'est trouvé quelque peu écorné en 2009.
Le Top 20 représente toujours 75% des revenus générés par le palmarès du Truffle 100, tout comme en 2008. Entre la 21e et la 100e place, les chiffres d'affaires s'étagent entre 5,2 et 27,6 M€. Les petits éditeurs ont globalement progressé en valeur : un an plus tôt, le 100e du classement ne réalisait que 4,5 M€ (3,7 M€ en 2007).
Le secteur résiste mais réduit ses marges
Le secteur a fait donc preuve l'an dernier d'une certaine résistance (fin 2008, les premiers effets de la crise avaient fait reculer le CA total de 1,7%, à 5,7 Md€). Néanmoins, le Top 100 n'a toujours pas retrouvé son niveau de 2007 (6,3 Md€) lorsque Business Objects faisait encore partie des fleurons de l'industrie hexagonale du logiciel. Depuis trois ans, plusieurs acteurs importants ont quitté le Top 100. Après BO, GL Trade et Ilog ont été rachetés par des éditeurs étrangers. Et l'an dernier encore, Viveo (46 M€ de CA) et Etap-on-Line (7,5 M€) ont quitté le giron français, le premier racheté par le Suisse Temenos, le deuxième par l'Américain Concur.
Par ailleurs, si le chiffre d'affaires total du Top 100 a augmenté en 2009, « les marges sont sous pression », pointe Bernard-Louis Roques, directeur général, co-fondateur de Truffle Capital. De fait, le résultat net consolidé des éditeurs a chuté à 254 M€, contre 432 M€ en 2008, et il ne représente plus que 4,3% du chiffre d'affaires total (7,6% en 2008). En outre, les profits se concentrent davantage encore sur les plus gros acteurs : les cinq premiers du classement s'en octroient 91% (contre 84% un an plus tôt).
Les effectifs progressent, globalement et en R&D
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