Pas encore de tarif officiel pour la baie FlashRay mais elle devrait être au niveau de ses concurrents directs.
Après Las Vegas en octobre, 5 000 personnes étaient inscrits à l'événement Insight 2014 de NetApp à Berlin. L'occasion de découvrir les baies FlashRay du constructeur et de discuter de la stratégie du numéro 2 sur le marché du stockage en réseau.
En direct de Berlin - Avec le cloud, le développement des systèmes de stockage flash fait désormais parti des priorités de NetApp. Deux ans après une rencontre avec Jay Kidd, le CTO de la compagnie, à Dublin, la stratégie flash - vitale pour l'avenir du constructeur - semble s'être considérablement affinée avec le programme Mars. Derrière ce nom de code ambitieux se dissimule FlashRay et Mars OS , la plate-forme développée en interne (18 mois de développement avec Brian Pavlovski à la tête, l'homme à l'origine du NFS chez Sun et ancien CTO de NetApp). A la différence d'EMC avec XtremIO, de Cisco avec Whiptail ou d'IBM avec Texas Memory, NetApp a travaillé tout seul et déposé pas moins de 200 brevets pour rivaliser avec les purs players du marché (Violin Memory, Pure Storage ou encore SolidFire). Avec des performances de 250 000 IOPS (entrée / sortie d'opérations par seconde), selon Olivier Picard, country manager de NetApp France, FlashRay se positionne comme une plate-forme haute performance et intégrée avec les autres solutions de stockage de la firme, à savoir OnTap et FAS. « Les clients ne veulent pas installer un autre silo de stockage, mais protéger leurs précédents investissements avec une solution flash adaptée », nous a indiqué le dirigeant lors d'un entretien à Berlin durant l'événement Insight 2014 (du 17 au 20 novembre).
Reposant sur des contrôleurs x86 avec des liens FC 16Gbit/s, FlashRay a été conçu pour assurer un usage optimal de la flash avec des technologies de compression et de déduplication tout en garantissant une latence minimale (0,5 ms). C'est un des obstacles qui avait ralenti la sortie de la baie de stockage flash de HP, l'algorithme de compression ralentissait beaucoup trop la machine comme nous l'avait avoué un dirigeant de la firme il y a deux ans à Barcelone. Le problème n'a toujours pas été réglé même avec la sortie de la seconde version de la baie 3PAR StoreServ 7450 (900 000 IOPS avec une latence inférieure à 0,7 ms) alors que le recours a la compression peut être intéressant pour optimiser l'espace de stockage flash. La baisse du prix des composants NAND avec l'arrivée du eMLC (2$ le Go chez HP par exemple) permet toutefois aujourd'hui de minimiser l'importance de la compression.
Une baie cruciale pour l'avenir de NetApp
Pour revenir à NetApp, le système d'exploitation Mars qui anime les baies FlashRay, apporte la déduplication et la compression à la volée en utilisant une longueur de blocs variables afin de travailler avec une meilleure granularité pour économiser des cycles d'écritures sur la flash et ainsi aider à prolonger la durée de vie ces composants. Si la baie FlashRay es travailler sur un seul noeud pour commencer, elle devrait bientôt en supporter deux en mode cluster. Une étape indispensable pour apporter plus de performances et de capacité de stockage. Tous les noeuds du cluster de type scale-out pourront être rassemblé dans un seul grand «conteneur» mais on ne sait pas encore quel lien NetApp va utiliser pour l'interconnexion de ses baies. La capacité brute des baies commence à 11,5 To (7,86 To utiles). Les SSD (SAS 6 Gbit/s fournis Samsung et Toshiba) proposés aux clients reposent sur des composants NAND eMLC avec une protection des données assurée par une solution RAID-DP (Double Parity) propre à NetApp (un dérivé du RAID 6). Mais NetApp travaille sur des solutions à base de VNAND et de TLC pour baisser les prix dans un futur proche, nous a expliqué Ty McConney, responsable des activités flash chez NetApp. "Nous travaillons étroitement avec Samsung, et Toshiba également, pour préparer nos futurs solutions".
L'arrivée de cette baie permet aujourd'hui au constructeur californien de rivaliser avec les purs players du marché et ses concurrents traditionnels tout en assurant une certaine cohérence avec ses autres produits. Si cette offre est vitale pour la firme, il est encore trop tôt pour savoir si les clients suivront bien 5 POC aient déjà démarrés en France, chez Dassault Systems par exemple. Le constructeur reste toutefois très confiant et nous a même indiqué que d'ici 10 ans avec la baisse des prix continue les solutions flash - et l'utilisation de TLC - allaient bouleverser le marché et condamner les disques durs SAS pour le stockage primaire et, ce, même sur les solutions d'entrée de gamme. En plus des FlashRay, NetApp propose également des options flash sur sa série EF et ses baies FAS, mais avec des performances moindres en latence.
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