Jean-Noël de Galzain, fondateur et président du directoire de Wallix, mise notamment sur des acquisitions externes pour se développer. (crédit : D.R.)
Annoncée en mars dernier à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels 2017 par son fondateur et président du directoire Jean-Noël de Galzain, l'augmentation de capital de Wallix a été bouclée - avec succès - fin mai 2018. 170 recrutements essentiellement en avant-ventes et commerciaux sont prévus d'ici 2021 tandis que la création d'une filiale en zone alémanique est dans les tuyaux.
L'opération avait été gravée dans le marbre. Le 30 mars dernier, Jean-Noël de Galzain, fondateur et président du directoire de Wallix, avait annoncé que son groupe allait procéder au printemps à une augmentation de capital de 30 millions d'euros. Chose promise, chose due : cette dernière a été bouclée fin mai mais pour un montant plus important que prévu, à savoir 36,8 millions d'euros. « Cette augmentation de capital a reçu un franc succès et a été largement sursouscrite », nous a expliqué Jean-Noël de Galzain cette après-midi. « Une part de notre motivation consistait à accompagner la création d'un champion de la cybersécurité et il était important d'élargir notre base d'actionnaires ». Pour l'occasion, des nouveaux investisseurs et des fonds ont fait leur entrée au capital de la société, de nationalité diverse (britannique, allemande...) sans que Jean-Noël de Galzain nous précise cependant leur identité.
Lever des fonds c'est bien, savoir quoi en faire c'est mieux. Et justement, Wallix semble avoir les idées claires sur la destination de son précieux apport. « Aujourd'hui on estime couvrir à peu près 50% du marché européen, l'ambition de notre projet de croissance Horizon 21 doit nous amener à couvrir 80% du marché mondial de la cybersécurité », nous a expliqué Jean-Noël de Galzain. Vaste ambition. Pour l'atteindre, le groupe français compte s'appuyer sur plusieurs leviers. Tout d'abord celui de la croissance organique en étoffant son réseau d'intégrateurs et de revendeurs dans « tout un tas de pays ». Parmi lesquels des prioritaires en zone alémanique (Allemagne, Suisse et Autriche), l'Europe de l'Est et du Nord avant ensuite les Etats-Unis, le Canada et Quebec. « Nous voulons aussi proposer une offre alternative sur le marché dans la santé et l'assurance. Nous allons le faire en mettant en place des équipes Wallix qui vont animer le marché avec des avants-ventes et des commerciaux dans ces grandes régions », poursuit Jean-Noël de Galzain. Concrètement, 170 personnes vont ainsi être recrutées d'ici 2021, mais les embauches vont principalement être réalisées dans les deux prochaines années. Cela porterait à échéance les effectifs de la société à 250 comme Jean-Noël de Galzain nous l'avait indiqué en mars dernier.
Des rachats d'éditeurs IAM et de SSII aussi dans les tuyaux
Outre ces recrutements massifs et le développement de son écosystème partenaires (intégrateurs et channel), Wallix compte aussi se développer en propre dans certains pays au travers de la création d'une filiale. « Il est prévu que l'on reste orienté channel mais maintenant cela ne veut pas dire que nous n'allons pas créer de filiale ailleurs. On en a déjà une aux Etats-Unis qui nous a permis de dynamiser la zone, ensuite on peut penser que cela va aboutir à la création d'une filiale en zone alémanique ». Autre plan du dispositif de croissance de l'éditeur de solutions de gestion des accès à privilèges : étendre ses partenariats à des acteurs de clouds « de confiance » comme Jaguar Networks, Antemeta, Outscale ou de plus gros offreurs américains comme Microsoft et Amazon. Outre la croissance organique, le groupe mise aussi sur de la croissance externe pour se développer et des acquisitions sont prévues dans « les domaines connexes du PAM à savoir la gestion des identités et des accès et l'Internet des objets », nous a soufflé Jean-Noël de Galzain. Mais ce n'est pas tout car le groupe souhaite aussi « accroître ses compétences » et prévoit pour cela de mettre la main sur des acteurs du service et du conseil.
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