Mardi dernier 4 septembre, Fleur Pellerin recevait l'intersyndicale d'Alcatel Lucent en France (*) autour de 5 questions posées par les représentants des salariés. Après l'annonce par l'équipementier de 5 000 suppressions d'emplois fin juillet, les syndicats insistent en effet sur les obstacles économiques pénalisant le constructeur.
L'intersyndicale d'Alcatel Lucent a d'abord posé la question du Crédit impôt recherche, le CIR. Le candidat Hollande avait expliqué que trop de grands groupes en profitaient indument. C'est peut être exact, mais si l'on veut conserver une R&D en France, il faut que les grands industriels tricolores puissent encore bénéficier du CIR. C'est le raisonnement de l'intersyndicale d'Alcatel-Lucent qui compte une forte R&D en France. La suppression de l'accès au CIR pourrait le contraindre à déporter cette R&D en offshore.
Selon François Schmets, délégué syndical central CFE-CGC d'Alcatel-Lucent France, Fleur Pellerin connait bien ce dossier et surtout estime avoir de bonnes chances d'aboutir.
Les sujets suivants touchent à l'environnement règlementaire. Et avant tout au rôle de l'Arcep, « il est indispensable de redéfinir les missions de l'Arcep et des autres régulateurs européens », note l'intersyndicale. Un sentiment semble-t-il partagé par les nouvelles instances ministérielles. Selon la loi le Ministère de tutelle et le régulateur doivent veiller à l'emploi, ce qui n'était plus fait par l'ancien ministre de l'industrie ni par le régulateur, trop orientés sur la protection du consommateur, estime l'intersyndicale.
Troisième sujet, directement lié au précédent, celui de l'attribution des fréquences de téléphonie mobile et de leur lien avec l'emploi. La CFE CGC avait attaqué au Conseil d'Etat le décret fixant l'attribution de la 4G, sur ce sujet de l'emploi. L'intersyndicale revient à la charge pour lier toute ouverture de fréquence à des créations d'emploi, ce qui semble être également l'avis de la ministre et de son ministre de tutelle.
Haro sur la concurrence chinoise
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