SAP France pense avoir gagné des parts de marché au T3

Après l'annonce des résultats mondiaux de SAP la semaine dernière, Nicolas Sekkaki, directeur général de la filiale française, a présenté les résultats en France pour le troisième trimestre 2011. Les ventes de licences ont fortement progressé sur un an, en particulier sur les solutions autour de l'ERP : gestion des ressources humaines, logistique, relation client et décisionnel.

SAP France est en forme. Ses ventes de licences ont progressé de 63% au troisième trimestre, partie Sybase non incluse, a indiqué hier Nicolas Sekkaki, son directeur général, sans toutefois fournir de chiffre d'affaires. En englobant les revenus de la maintenance, la progression de SAP France est ramenée à 15% sur le trimestre (+16% au niveau mondial, Sybase inclus). L'an dernier, à même époque, la filiale française venait de retrouver la croissance, après la crise de 2008. Cette fois-ci, elle a réalisé le meilleur troisième trimestre de son histoire, en termes de chiffre d'affaires, souligne le dirigeant. Il rappelle les orientations prises pour y parvenir : être plus proche des clients, avoir une meilleure segmentation, déployer les écosystèmes et investir sur les métiers.

« Nous savons que nous gagnons des parts de marché, nous avons remporté de nombreux affaires sur nos concurrents », a-t-il affirmé hier. Les ventes réalisées sur de nouveaux clients ont augmenté de 39% sur le trimestre, ce qui permet à la filiale d'envisager de nouvelles perspectives de croissance. Par ailleurs, si SAP et Sybase conservent un fonctionnement indépendant, les deux sociétés unissent leurs forces de vente sur certains secteurs, en particulier dans la banque, où Sybase est très présent avec Business Objects.

Sur les trois mois écoulés, deux contrats ont dépassé les 5 millions d'euros de chiffre d'affaires pour SAP France et quatre ont été supérieurs à un million d'euros. Deux d'entre eux ont porté sur des systèmes de gestion des ressources humaines (RH), notamment sur des solutions de gestion des talents. Parmi les gros contrats remportés ce trimestre figurent des noms tels que La Banque de France, Natexis, Lactalys, Atos, Total ou Vinci Autoroutes.

La filiale annonce aussi une bonne performance sur son volume d'affaires en général, dans les différents domaines applicatifs. Au nombre des nouveaux clients, on trouve Radio France (qui a acquis des solutions d'EPM, gestion de la performance de l'entreprise), le Conseil général de la Nièvre (sur la BI), le cimentier Vicat et le groupe agro-industriel Soufflet (sur l'ERP) ou encore Monoprix (sur la gestion de patrimoine immobilier).

36 clients Business ByDesign en France

Business ByDesign, l'offre hébergée pour PME, compte maintenant 36 clients en France (contre 21 à l'automne 2010). Dans le monde, l'éditeur en dénombre 650 et vise le millier pour la fin de l'année. SAP s'emploie depuis plusieurs mois à renforcer son réseau de partenaires pour revendre cette offre de gestion intégrée en mode SaaS. La filiale française annonce avoir signé la plus grosse affaire en indirect au niveau mondial sur Business ByDesign, avec l'industriel Soupletube, 120 utilisateurs, pour un montant de 160 000 euros. Dans un autre domaine, Nicolas Sekkaki signale aussi que le premier client pour l'offre Disclosure Management (validation de la clôture des comptes) a été signé en France.

Pour ce troisième trimestre, le directeur général communique des progressions à trois chiffres sur les ventes de licences pour certains secteurs d'activité : le manufacturing et les services. Côté produits, sur les solutions entourant l'ERP (gestion logistique, relation client, RH...), SAP France dit récolter les fruits des recrutements réalisés pour étoffer ses équipes. « Nous n'avions pas les ressources pour amener les produits sur le marché, reconnaît Nicolas Sekkaki. Nous avons embauché massivement dans ces lignes de métiers ». La société enregistre ainsi des progressions très fortes sur les solutions RH (de gros contrats signés, cf plus haut), ainsi que sur le CRM. Le directeur général pointe l'intérêt de proposer aux forces de vente des entreprises des solutions mobiles qui puissent relier à leurs outils spécifiques les fonctions décisionnelles tout en accédant au back-office et à la gestion logistique.

La croissance repart sur le décisionnel...


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