(20/01/04) - Au 1er janvier 2004, la France comptait 273 255 lignes dégroupées, dont 3 795 en dégroupage total. Ce chiffre, communiqué par l'Autorité de régulation des télécoms, est en nette progression par rapport aux 4 000 lignes décomptées en début d'année... Selon l'ART, "ce sont désormais 400 sites qui ont été livrés par France Télécom aux opérateurs pour qu'ils puissent y installer leurs équipements nécessaires au dégroupage". 10 opérateurs ont aujourd'hui signé une convention de dégroupage avec France Télécom. Certains, comme Colt ou Easynet, n'étendront plus leur couverture, préférant nouer des partenariats avec des opérateurs tels que Cegetel ou N9uf Télécom (ex-LDCom). D'autres se concentrent sur le marché résidentiel, notamment Free et Telecom Italia. Enfin quatre se sont implantés dans les DOM-TOM ou ont une présence régionale. Si l'ART se félicite de la progression globale du dégroupage, ce "succès" cache un accroissement des inégalités territoriales. Sur la carte rendue publique par l'autorité, la plupart des départements ruraux sont laissés sur le bord de la route par les opérateurs alternatifs, soucieux de se déployer en priorité dans les grandes agglomérations. Des pans entiers des régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardennes, Corse, Franche-Comté, Limousin ou Poitou-Charentes ne peuvent ainsi compter que sur l'ADSL version France Télécom. Et encore ceux-ci ne pourront pas bénéficier de tous les services. Ainsi l'opérateur historique annonce une couverture à 95% de la population fin 2005, mais ne s'est engagé qu'à une couverture de 70% des Français pour son service de TV par ADSL.
Le dégroupage progresse, les inégalités territoriales aussi
Articles les plus lus
Suivez-nous