Décidément, Microsoft a bien du mal à accoucher de son hyperviseur, Viridian. Moins d'un mois après avoir retardé sa date de sortie, l'éditeur prévient que pour qu'il soit disponible dans les temps, trois fonctions clés ont dû être supprimées. Parmi elles, l'ajout « à chaud » de ressources physiques (mémoire, stockage, processeurs ou cartes réseaux). Et Viridian ne devrait plus supporter que 16 coeurs au lieu des 64 prévus d'origine, soit des serveurs allant jusqu'à quatre processeurs quadri-coeurs, ou huit processeurs bi-coeurs. De plus, alors que certains de ses concurrents - dont VMWare et Xen - proposent des migrations en direct (Live Migration), Microsoft n'ajoutera pas cette fonction qui permet de faire circuler une machine virtuelle d'un serveur physique à l'autre, suivant la charge de travail et la disponibilité des machines. Ce qui pour les analystes est mauvais signe. Pour Gordon Haff d'Illuminata Group : « Avoir une offre de virtualisation d'où ces fonctions critiques sont absentes un an après leur apparition, met Microsoft en très mauvaise position sur ce marché, au point peut-être que l'éditeur devrait sérieusement songer à un partenariat avec VMWare. » Pour Peter Pawlak, du cabinet indépendant Directions on Microsoft, « retirer Live Migration est une décision grave. C'était une fonction importante pour arriver au niveau de VMWare et, maintenant, Microsoft dit qu'il ne peut le faire. Ce pourrait être parce que cela s'avère plus difficile que prévu, mais je pense que Microsoft se rend compte qu'il ne peut rendre un travail approximatif compte tenu de la situation avec VMWare. Il a choisi d'être très prudent et de ne pas précipiter la sortie de cette fonction. » En attendant, la date de lancement prévue reste toujours aussi floue : dans les 180 jours qui suivent la sortie de Longhorn dans la seconde moitié de 2007. Soit pour Viridian au plus tard le 30 juin 2008.
La virtualisation de Microsoft s'allège pour être à l'heure
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