(31/10/03) - Avec une hausse de 7,2%, les Etats-Unis ont enregistré au 3e trimestre 2003 leur plus gros taux de croissance depuis 1984. Et c'est, selon le gouvernement américain, le secteur informatique - tant grâce aux achats des ménages qu'aux investissements des entreprises - qui fait figure d'élément moteur avec un bond de 15,4% ! Un niveau qu'il n'avait plus connu depuis le mirage Internet et le premier trimestre 2000. Un triomphalisme que constructeurs, éditeurs et analystes s'empressent néanmoins de tempérer. Selon eux, le recul du dollar par rapport à l'euro et un taux de change favorable sont pour beaucoup dans la croissance enregistrée. Et d'expliquer que sur ce même troisième trimestre, le CA moyen des entreprises du secteur n'a crû que de 10%. Pour 2004, les analystes tablent sur une croissance des dépenses informatiques aux Etats-Unis variant entre 4,5 et 5,5%. Plus circonspect voir alarmiste quant aux conclusions enthousiastes de l'administration Bush, Sam Palmisano - PDG d'IBM - prévient même que "l'Etat américain et le secteur privé ont intérêt à encourager plus qu'ils ne le font à l'innovation technologique sous peine de voir les Etats-Unis perdre leur position de pointe en la matière". Associé à Wayne Clough, président de l'Institut des technologies de Géorgie, Sam Palmisano a mis sur pied un groupe de réflexion (National Innovation Initiative) qui devra remettre des conclusions d'ici 12 à 18 mois dans le but de permettre aux Etats-Unis de conserver leur leadership.
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