L'écosystème de VMware très présent lors de VMworld Europe 2010

Après les annonces de VMware lors de sa conférence européenne, les allées du Bella Center à Copenhague fourmillaient de sociétés proposant des solutions complémentaires ou parfois concurrentes.

Le cru 2010 de cette édition européenne est marqué par une montée en puissance de Vmware sur les différentes couches de l'IT, du datacenter virtualisé en passant par l'utilisateur final, les annonces ont été nombreuses. Au sein du centre des congrès danois, plusieurs sociétés ont profité de cet évènement pour promouvoir leurs solutions parfois en complément des annonces de VMware, d'autres en concurrence avec, peut-être, le secret espoir d'attirer l'attention de l'éditeur américain.

La sécurité étant un frein psychologique ou réel, à l'adoption du cloud computing, plusieurs sociétés ont annoncé des solutions pour répondre à cette crainte. Ainsi, Trend Micro va fournir une appliance virtuelle de sécurité qui apporte une protection des VM et des Vapps dans le cadre d'un datacenter virtualisé. Pour Harish Agastya, directeur marketing et produit de sécurité pour datacenter chez Trend Micro, « notre solution deep security 7.5 comprend un anti-malware qui s'appuie sur VShield Endpoint [NDLR : une gamme de produit de sécurité comprenant les applications, le réseau, etc.] , elle permet de créer une protection anti-virus pour les VM sans agent tiers installé sur chaque machine virtuelle ».

Par ailleurs, dans la logique de migration des données d'un cloud privé vers un cloud public, Trend Micro a lancé une version bêta d'une plateforme de sécurité baptisée SecureCloud. Celle-ci comprend une gestion à base de clés, une technologie de chiffrement standard et une authentification des serveurs virtuels.  Cela répond aux propos de Paul Maritz, CEO de VMware qui expliquait en ouverture du salon, « nous devons concevoir la sécurité autrement. Celle-ci ne se réalise plus à la marge du réseau, mais devant les applications elles-mêmes. » Autre acteur, qui se lance dans les appliances virtuelles de sécurité, Fortinet, ce dernier propose en effet 4 solutions (Fortigate, FortiManager, FortiAnalyzer et FortiMail) à destination des environnements virtualisés. Christophe Auberger, ingénieur système senior, explique « sur le cloud, les menaces sont les mêmes, mais les risques sont plus importants, car il y a des zones d'ombres ». Les solutions présentées s'associent donc aux services de sécurité physique existant pour combler ses zones.

De l'administration et du management à profusion


La migration vers le cloud apporte sans conteste de la souplesse, mais nécessite quelques aménagements des infrastructures souvent complexes. Pour accompagner au mieux cette transition et pour l'automatiser, les responsables IT sont friands d'outils de gestion, d'administration du cloud. Le salon a été l'occasion de découvrir des sociétés qui proposent différentes solutions en la matière. C'est le cas de VKernel qui a présenté sa suite de capacity management intégrant le monitoring, le planning, l'optimisation et la refacturation à la demande. Cette solution entre en concurrence avec Capacity IQ de VMware mais revendique une plus grande granularité dans l'administration des VM, ainsi qu'un coût moindre. Avec la montée en gamme de VMware, des acteurs unifient leurs outils de supervision comme le montre Veeam, qui propose One Solution, un outil qui reprend les éléments proposés par VKernel. Daniel Fried, Directeur Général de Veeam souligne que « le management des infrastructures virtualisées a besoin de temps réel et d'unification, les entreprises vont dans la direction d'une plus grande agilité ». Conscient de la profusion d'acteurs sur ce marché, Veeam s'oriente vers le backup et la restauration « une étude que nous avons réalisé montre qu'en France,  par exemple les problèmes, de restauration coûtent en moyenne 458 000 dollars par an, car les sociétés réalisent très peu de test dans ce domaine ».  Les données étaient au coeur des discussions dans les allées du salon et plus exactement les bases de données. Un petit acteur, qui répond au nom de Splunk, (diminutif de spéléologie en anglais) a présenté une solution capable d'analyser tous les types de données (sécurité, log, incident, charge de travail, etc.) en temps réel.

Les opérateurs télécoms, cibles privilégiées


Pour l'ensemble des acteurs, l'adoption de cloud passera par les opérateurs télécoms, véritable lien entre le monde des services managés et des offres de communications. Ce n'est donc pas pour rien que plusieurs opérateurs étaient présents sur le salon. Colt s'est ainsi distingué en devenant le premier partenaire de VMware pour déployer Vcloud Datacenter. Deux clients ont déjà intégré cette solution de virtualisation du datacenter, Carphone Warehouse et Fidelity. Pour l'instant il s'agit de plateforme de test applicatif, la mise en production devrait se faire progressivement.  En France, Béatrice Rollet, directrice produit et marketing chez Colt France a indiqué « nous avons des beta testeurs sur cette solution, notamment dans le e-commerce qui sont très sensible à la montée en charge de leur activité pendant certaines périodes ». Si les allées du salon ont bruissé de la compétition entre des services des providers et les opérateurs, ces derniers ont démontré qu'il fallait compter sur eux, « il ne faut pas réduire le cloud au datacenter », prévient Michel Calmejane, DG France de Colt et d'ajouter « la mise en place de SLA, les outils de sécurisation, la localisation des données sont aussi importants ».

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