Le régulateur des télécoms demande que les opérateurs mettent en place des accords de mutualisation. Mais il reste prudent sur les problèmes de différences technologiques.
Après des mois de consultation alimentée par les polémiques entre opérateurs, l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) publie ses premières recommandations sur le déploiement de la fibre optique. L'Arcep se félicite que, « tous les opérateurs, quelle que soit leur technologie, peuvent désormais utiliser les fourreaux de France Télécom pour déployer la fibre ». Le régulateur préconise que « le premier opérateur équipant un immeuble propose aux autres opérateurs de poser des fibres supplémentaires pour leur compte sur la partie terminale ». En clair, le premier arrivé dans un immeuble devra installer également de la fibre pour ses concurrents à charge bien sûr pour ces derniers de financer les installations « il s'agit d'une pratique de bonne gestion préservant l'avenir » souligne le rapport. Néanmoins, si elle se veut le plus consensuelle possible, l'Arcep ne se prononce pas sur la question cruciale du point de mutualisation, un débat qui oppose Free aux autres opérateurs (SFR et Orange). Selon Free, le point de mutualisation doit se faire à l'extérieur des immeubles alors que ses deux concurrents qui ont passé récemment un accord veulent placer ce point « au plus près possible du logement ». Dans une interview à La Tribune, Paul Champsaur, le Président de l'Arcep justifie cette attitude « aujourd'hui, nous ne pouvons pas trancher sur le lieu de la mutualisation qui dépendra de la densité, de la géographie, des contraintes opérationnelles ... ». Quant aux différences technologiques qui pourraient entraîner des problèmes de compatibilité, elles sont balayées d'une phrase : « L'Arcep n'a pas à choisir une technologie à la place des acteurs » estime Paul Champsaur. De son côté, Free semble vouloir chercher l'apaisement. Dans un communiqué de presse, l'opérateur déclare en effet qu'il« adhère totalement aux recommandations » de l'Arcep.
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