L'éditeur autorise désormais ses partenaires à facturer eux-mêmes Office 365 aux entreprises. En parallèle, il augmente les commissions de ceux qui continueront de lui confier la perception des loyers de sa suite bureautique en mode SaaS.
Depuis qu'il a lancé Office 365 il y a un an, Microsoft s'est vu souvent reprocher par ses revendeurs de ne pas les laisser facturer eux-mêmes aux entreprises l'usage de sa suite bureautique en mode SaaS. Finalement, ces doléances ont porté leurs fruits, à moins que ça ne soit les résultats des ventes du service que l'éditeur n'a jamais encore divulgués. Quoiqu'il en soit, Microsoft a annoncé lundi que ses partenaires sont désormais autorisés à établir eux-mêmes des factures relatives à l'accès à Office 365. En outre, ils peuvent, le cas échéant, intégrer dans le même document le coût des services complémentaires qu'ils ont délivrés. Annoncé dans le cadre de la WPC 2012, la conférence partenaires mondiale de Microsoft qui se tient actuellement à Toronto, cette initiative est rendue possible par le lancement du programme Office 365 Open Program. Il est destiné aux revendeurs de licences Open (achat en volume), qu'ils acquièrent auprès des grossistes de Microsoft et revendent ensuite directement avec la marge de leur choix aux clients. « Cela permet à nos partenaires de revendre Office 365 comme ils le font avec les autres produits Microsoft », résume Kirk Gregersen, le directeur de la division Office Business de l'éditeur.
Une commission qui peut aller jusqu'à 23% la première année
En dépit de l'arrivée de nouvelles règles du jeu, le modèle de vente d'Office 365 où la facturation des clients est directement établie par Microsoft reste une option possible. L'éditeur souhaite même la rendre plus attrayante pour ses partenaires en relevant le taux de commissionnement dont ils peuvent bénéficier sur la première année de location de la suite bureautique en mode SaaS. Jusqu'ici, ceux-ci bénéficiaient d'une commission de 18% lors de la première année du contrat, puis de 6% sur les deux années suivantes et au-delà. Désormais, l'éditeur proposer pour la première année du contrat une commission de 16%, plus 7% de mieux en fonction des volumes vendus. Ce qui équivaut à un potentiel de 23% de commission pour les douze premiers mois. Pour obtenir la commission de 7%, les partenaires devront commercialiser au minimum 2500 accès utilisateurs à Office 365. La commission tombe à 6% entre 500 et 2499 utilisateurs et à 4% entre 150 et 499 utilisateurs. Aucune commission additionnelle ne sera versée pour moins de 150 utilisateurs. En année deux du contrat et au-delà, la commission qui était jusqu'ici de 6% passe quant à elle à 4% pour tous les partenaires.
« Ces changements [Ndlr : la possibilité pour les revendeurs de facturer directement et le changement de commissionnement] devraient être bien accueillis, estime Melissa Webster, analyste chez IDC. Les revendeurs doivent se préoccuper de garder la main sur la facturation, tout particulièrement dans le domaine des services cloud qui remplacent de nombreux services à valeur ajoutée qu'ils fournissaient jusqu'ici. » D'autant que Steve Balmer, le PDG de Microsoft a annoncé que l'éditeur veut enrichir les fonctions d'Office 365, en partie pour rendre le déploiement de la solution plus simple pour les revendeurs et les clients.
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