IBM vient enfin de lancer sa contre-attaque face à la procédure engagée il y a cinq mois par SCO à son encontre pour vol de secrets industriels et concurrence déloyale dans le cadre de son activité Linux. Big Blue engage une procédure judiciaire à l'encontre de SCO, accusant l'éditeur de violer les termes de la licence GPL, régissant la distribution de Linux, ainsi que plusieurs de ses brevets. En quelque sorte une réponse du berger à la bergère. IBM ne semble plus avoir de mot assez dur contre SCO : « Cette contre-attaque arrive en réaction aux tentatives déplacées de SCO de s'approprier des droits sur une technologie importante, largement exploitée, et d'empêcher la communauté du logiciel libre de l'utiliser. » Et d'ajouter que l'éditeur « utilise à tort ses droits sur Unix pour [...] tenter de s'enrichir injustement. » Début mars dernier, SCO a intenté une procédure contre IBM pour vol de secrets industriels et concurrence déloyale dans le cadre de son activité Linux. L'éditeur a d'abord réclamé 1 Md$ de dommages, avant de porter ce montant à 3 Md$. SCO, qui en 1995 a racheté les droits Unix des laboratoires Unix d'AT&T à Novell, reproche à IBM d'avoir exploité la licence Unix pour développer son activité Linux et détruire la valeur économique du premier système d'exploitation. Récemment, SCO a annoncé son intention de collecter des droits de licence auprès des entreprises utilisatrices de Linux. L'éditeur demande aux entreprises des montants compris entre 699 $ et 1 399 $ par processeur pour chaque distribution linux serveur installée dans leur centres informatiques, des sommes absurdes qui rendent l'OS libre plus cher que Solaris ou certaines versions de Windows. Il faut dire que la stratégie judiciaire de SCO, très impopulaire, semble être la dernière chance de survie de l'éditeur. Ses ventes Unix sont en effet en recul continu et la société a perdu 724 000 $ sur un maigre chiffre d'affaires de 18 M$ au dernier trimestre. IBM n'est pas le seul à riposter à SCO. Début août, Red Hat a déposé une plainte contre SCO pour « actions malveillantes et accusations diffamantes » devant la cour du district du Delaware aux Etats-Unis. L'éditeur entend démontrer qu'il ne viole pas la propriété intellectuelle de SCO et que les accusations de celui-ci sont infondées. Dans le cadre de son procès, Red Hat ne demande aucun dommage.
IBM lance la contre-attaque face à SCO
Articles les plus lus
Suivez-nous