Arédia interpelle les parlementaires

(09/01/04) - Après le discours politique, les faits. Pour les responsables du groupement Arédia, il est important que le grand projet de décentralisation revendiqué par le gouvernement Raffarin se traduise également dans la manière dont l'Etat, à travers lui son administration, organise les procédures d'achat public. A travers une « lettre ouverte à nos élus* » adressés aux députés et sénateurs, le groupement présente une « requête » aux parlementaires de France et de Navarre. Le principal message : permettre aux administrations locales « d'apporter leur pierre à la consommation locale, non seulement en terme d'emplois, mais en leur permettant d'effectuer des appels d'offres régionaux ». Selon Arédia, « l'administration et ses nombreuses ramifications, qui représentent à ce jour plus de 50% du potentiel local du marché des micro-ordinateurs et des services associés » leur demeurent « totalement fermées », car « 90% des administrations font toujours leurs appels d'offres à partir de Paris pour des livraisons sur l'ensemble de la Métropole et des Dom-Tom. » Et d'ajouter : « Cette situation nuit aux acteurs de l'économie locale qui participent à son développement ». Selon Georges Saliège, gérant d'Arédia, ce n'est pas tant sur les achats de matériels que les revendeurs attendent de l'administration locale plus d'ouverture mais sur le volet des services. « Dans un appel d'offre, il n'est pas évident de préciser que l'un des critères de sélection porte sur la capacité de réaction du prestataire, donne en exemple Georges Saliège. De fait, c'est surtout sur l'aspect service que les administrations locales doivent gagner en autonomie. » Interrogé également sur les récentes déclarations de Françis Mer, Ministre des finances, qui a indiqué que dorénavant, les acheteurs publics pourraient regrouper leurs commandes grâce à des centrales d'achats, de façon à obtenir entre 10% et 15% d'économies (Ndlr. Le montant des achats publics annuel, tous produits confondus, est d'environ 120 milliards d'euros), Georges Saliège n'y voit pas de contradiction et admet que « l'effet volume peut jouer en la faveur de l'acheteur. » *Cette lettre ouverte est accessible à tous les acteurs de la distribution. Elle est téléchargeable depuis le site du groupement, aredia.com.