(08/03/04) - Depuis le 1er janvier, de nouvelles conditions commerciales s'appliquent sur les gammes de portables et de PC professionnels d'Acer. Et, si cette mesure a eu le mérite de faire baisser sensiblement ses tarifs publics, son réseau a la désagréable impression que c'est à son détriment. En effet, les marges qu'un revendeur peut espérer obtenir sur les Travel Mate et les Veriton ont été ramenées de 20-22% auparavant à environ 12% aujourd'hui. Une diminution que tient à relativiser Massimo d'Angelo, responsable des ventes pour la France « Dans les faits ces ajustements tarifaires ne se traduiront pas par une baisse de la marge pour les revendeurs. En outre, nous n'avons pas touché aux marges des serveurs, des vidéo-projecteurs, des options et des extensions de garanties ». Et pour ce qui est des micros, le constructeur se justifie en arguant des remises de 10% en moyenne sur les prix public que ses partenaires avaient pris l'habitude d'accorder à leurs clients. Une bataille des prix confirmée par les revendeurs : « C'est vrai que, depuis quelques mois, il existait un décalage entre tarifs publics et tarifs marché » admet, Daniel Germond de Germond SA. Du coup, plutôt que de laisser ces dernier dilapider leur marge, le constructeur a préféré, comme beaucoup de ses concurrents avant lui, baisser ses tarifs public pour les faire coïncider dans la mesure du possible avec les prix réels. Quitte à rogner substantiellement sur remises avant du réseau, y compris celle des grossistes. Car, si les revendeurs perdent près de la moitié de leur rémunération officielle, les grossistes sont logés à la même enseigne. Côté partenaires, on aimerait croire sans trop se faire d'illusions que ce qu'Acer a repris sur les marges avant, il le redistribuera sous forme de marges arrières ou de promotions. L'opération « deux égale trois », qui vient de démarrer, permettant de bénéficier d'un portable gratuit pour deux achetés en serait l'éclatante démonstration. Mais aucun des partenaires que nous avons pu interroger à ce sujet n'a sur ce point obtenu la moindre promesse d'Acer. Il semblerait plutôt que chacun se résigne à accepter les nouvelles conditions du constructeur en espérant que le renforcement de son agressivité tarifaire soit un gage de croissance et que la baisse des marges aille dans le sens d'un meilleur contrôle des prix.
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