L'équipe actuelle de Compufirst au complet. De gauche à droite : Aurélien Gauthier, Amélie Wouters, Marianne Fraillery, Thierry Van Der Putte, Caroline Fraillery, Clarence Delaval, Nicolas Le Goff, Gwennhaël Audran.
Actuellement composée de quatre personnes, la force de vente de Compufirst devrait en compter entre 20 et 30 à terme. De quoi servir les grandes ambitions du revendeur qui compte aussi sur les agences Xefi pour proposer un service de proximité qui lui faisait défaut jusqu'ici auprès des petites entreprises.
Repris à la barre du tribunal de commerce de Montpellier l'été dernier par Xefi, les actifs de Compufirst (marque, locaux, nom de domaine, fichier clients, ERP maison...) ont été injectés à la mi-août dans une société opérant sous le même nom. Pour l'heure, le revendeur informatique est encore en phase de redémarrage, même si la relance de l'activité proprement dite est maintenant derrière lui. Il doit encore travailler à l'étoffement de son effectif, encore réduit au minimum nécessaire avec huit personnes, et faire évoluer son modèle initial pour faire jouer les synergies avec son nouveau propriétaire.
« Nous avons remis une personne clé sur chacun de nos grands services, notamment l'IT, les achats et le service clients, et fait revenir quatre commerciaux », détaille Gwennhael Audran, le directeur d'exploitation de l'entreprise qui en était depuis toujours le directeur commercial. Ce dernier est encore loin de la force de vente sédentaire de 15 personnes qu'il dirigeait auparavant. Mais les choses devraient changer puisque le Compufirst nouveau ambitionne de recruter entre 20 et 30 commerciaux supplémentaires, ainsi que des avant-vente qui sont indispensables à la vente de solutions. Sans compter les postes d'experts en marketing et de développeurs web qui sont à pourvoir.
Un modèle d'affaire transformé
Historiquement, Compufirst dégageait en fonction des années entre 15 et 17 M€ de chiffre d'affaires. Xefi ambitionne de porter ses revenus beaucoup plus haut. « Nous ne nos sommes pas donné d'objectif pour 2019 et 2020. En revanche, nous comptons dégager 100 M€ de revenus d'ici trois à cinq ans », lâche Gwennhael Audran. La réalisation de cet objectif va reposer sur deux piliers. D'une part, sur celui qui constituait jusqu'ici la recette de Compufirst : la détection de prospects via un panel de techniques marketing élaborées et leur transformation en clients avec upsell. D'autre part, sur la mise à profit des nouveaux moyens que lui donne le réseau en expansion des agences Xefi (80 environ actuellement).
« Les agences de Xefi vont nous permettre de proposer aux clients un geste de proximité et par conséquent de cibler aussi les entreprises de petite taille. Auparavant, nous ne proposions pas de prestations sur site, ce qui limitait notre clientèle à des entreprises disposant d'un référent informatique en interne et notre capacité à générer du chiffre d'affaires récurrent », explique le directeur d'exploitation de Compufirst. En outre, le revendeur pourra également commercialiser les offres cloud que son propriétaire délivre à travers ses deux data centers.
Servir les clients des agences Xefi sans pénaliser ces dernières
De leur côté, les agences de Xefi devraient tirer un double bénéfice de la présence de Compufirst à leur côté. Outre le fait qu'elles pourront proposer des services aux clients recrutés par le revendeurs, elle bénéficieront également d'une rétribution pour tous les achats des entreprises de moins de 300 personnes servies par Compufirst dans leurs zones de chalandise. En outre, celles qui sont peu enclines à faire du négoce pourront renvoyer leurs clients vers le site du revendeur, toujours avec une rémunération à la clé sur les transactions.
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