Avec Sandisk, Western Digital assure son avenir dans un monde bientôt dominé par la NAND flash, ici l'Extreme 500, un SSD d'une capacité de 240 Go.
Surtout connue pour sa gamme de disques durs, Western Digital a annoncé l'acquisition du spécialiste de la mémoire flash SanDisk pour un montant de 19 milliards de dollars.
Western Digital a donc mis sur la table près de 19 milliards de dollars - en espèces et en actions - pour acquérir Sandisk. La transaction, approuvée par les conseils d'administration des deux sociétés, permettra de créer un géant du stockage avec une expertise dans les disques durs et la mémoire flash, afin de préserver l'avenir d'un Western Digital fortement ancré dans l'univers des plateaux rotatifs.
Fondée en 1970 en Californie, la firme Western Digital est devenue un acteur clef dans le domaine de stockage de données, pour un usage personnel ou dans le cloud. La société revendique un chiffre d'affaires de 15 milliards de dollars. Également installée en Californie, SanDisk, qui a vu le jour en 1988, est bien connue pour ses périphériques de stockage amovibles avec ses cartes SD pour appareils photo numériques et smartphones, ainsi que ses SSD et ses cartes flash, surtout depuis le rachat de Fusion-io.
Un géant avec plus de 15 000 brevets
Sandisk et WD se connaissent bien puisqu'en 2013, les deux entreprises avaient travaillé sur un disque dur hybride équipé d'un peu de mémoire flash pour accélérer le chargement de l'OS, des applications et des documents. L'accord WD-SanDisk va créer une entreprise de stockage avec un énorme pool de brevets. Plus de 15 000 accordés ou en cours, selon WD. Cette dernière offrira à Sanjay Mehrotra, CEO et co-fondateur de Sandisk, un siège à son conseil, tandis que le CEO de WD, Steve Milligan, pilotera la société fusionnée. Si tant est que cette acquisition se déroule mieux que celle de HGST, rachetée en 2012 pour un montant de 3,9 milliards de dollars. Trois ans après cette transaction, faute d'approbation par le ministère chinois du Commerce (MOFCOM), WD et HGST sont encore des entreprises distinctes avec leurs propres services et forces de vente.
« La fusion est la prochaine étape dans la transformation de Western Digital en une société de solutions de stockage à dimension mondiale, avec de vastes actifs en produits et technologies, et une expertise importante dans la mémoire non-volatile (NVM) », a indiqué la compagnie dans un communiqué. « Avec cette transaction, Western Digital va doubler son marché cible et élargir sa participation dans les segments à forte croissance. » Désormais adossée à WD, Sandisk prévoit de poursuivre sa co-entreprise avec Toshiba pour la fabrication de composants NAND flash. Mardi dernier, les deux sociétés avaient commencé à installer les équipements de leur nouvelle usine - Fab 2 - à Yokkaichi, au Japon. La production de composants flash 3D devrait démarrer au premier trimestre 2016.
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