D'après une étude publiée par BEA Systems sur les pratiques des entreprises en matière de web 2.0, la majorité d'entre elles n'a pas encore investi dans ces technologies. En cause : elles ne comprennent pas le fonctionnement de ces outils, et encore moins les bénéfices potentiels que ces applications peuvent apporter à leur métier.
Alors que les technologies du web 2.0 se développent à grande vitesse dans le grand public (via les wikis, les réseaux sociaux, les blogs), elles rencontrent encore beaucoup de réticences auprès des entreprises... alors que ces technologies sont censées favoriser la communication et les échanges d'informations. Pourquoi cette frilosité du côté des entreprises ? BEA Systems s'est penché sur la question. L'éditeur a réalisé une étude auprès de 320 cadres dirigeants, répartis dans sept pays européens (France, Allemagne, Italie, Norvège, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Cinq questions leur ont été posées. Par exemple : pourquoi les dirigeants d'entreprise n'investissent-ils pas davantage dans les outils du web 2.0 ? Quelles technologies votre société a-t-elle déjà adopté, ou envisage-t-elle d'adopter dans les douze prochains mois ? Quelque 57% des personnes interrogées attribuent ainsi le faible taux de pénétration du web 2.0 dans les entreprises au manque de compréhension de la technologie de la part des dirigeants. Sont cités ensuite le manque de contrôle du contenu diffusé (puisque chaque utilisateur devient « producteur de contenu ») avec 23% des personnes interrogées, puis les problématiques de sécurité (20%). Une gestion de la raison client intuitive et instantanée Sur le podium des raisons qui pourraient pousser les entreprises à se tourner vers des outils web 2.0, on trouve en première position l'amélioration de l'interaction entre entreprise et clientèle (41%). D'après l'étude, des options comme un « chat » en temps réel ou des messages instantanés pourraient améliorer la gestion de la relation client, en terme SAV par exemple. Sont ensuite citées l'amélioration de la collaboration entre salariés (31%) et l'opportunité de créer une interface unique avec les partenaires ou les fournisseurs de l'entreprise (28%). L'étude révèle par ailleurs que ce sont les services Web qui rencontrent le plus de succès dans les entreprises (38%) : « ils offrent la possibilité de relier les systèmes entre eux, d'automatiser les processus métier et de catalyser les Architectures orientées services (SOA) », d'après BEA Systems. Avec 18% des personnes interrogées, les wikis semblent amorcer une percée prometteuse. Blogs et RSS ne décollent pas encore (respectivement 11 et 10%). Mashups et Podcasts sont nettement à la traîne, avec 6% et 3%. Au niveau des technologies Web 2.0 privilégiées par les responsables informatiques, on retrouve Ajax (26%) devant Dojo et Flex (22% chacune). BEA systems souligne par ailleurs l'intérêt grandissant pour les API (16%), comme celle proposée par Google Maps, ainsi que les kits d'outils web (14%). Les pays européens inégaux face au web 2.0 Enfin dernier constat de l'étude, il existe de fortes disparités entre les pays européens. Les pays nordiques, pourtant connus pour être à la pointe de l'utilisation des technologies informatiques, sont les cancres de la classe. 83 % des décideurs norvégiens et 69 % des Suédois admettent ainsi « mal cerner les avantages métiers potentiels des technologies Web 2.0 ». En France et en Allemagne, les dirigeants font preuve de prudence en matière d'implications liées à la sécurité (respectivement 33 et 32 %) des répondants, contre une moyenne européenne de 21 %.
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