Alain Monié, CEO d'Ingram Micro
Ingram Micro, premier grossiste IT mondial et second en France vient de publier des résultats financiers en net augmentation pour le troisième trimestre de son année fiscale 2013. Il faut toutefois les prendre avec des pincettes.
Sur le trimestre fiscal de 2013 achevé le 28 septembre, Ingram signe un chiffre d'affaires global de 10,2 milliards de dollars, en hausse de 12 % par rapport à 2012. Le résultat opérationnel du grossiste est pour sa part en hausse de 48,4 % et atteint 138 millions de dollars grâce à une hausse des marges de 1,03 à 1,36 %. Au final, le résultat net augmente de 41 % et atteint 78 millions de dollars.
Ces résultats en forte hausse sont notamment dûs à l'élan donné par la rachat du grossiste spécialisé dans les mobiles, BrightPoint, en juillet 2012. « Les investissements que nous avons faits, et que nous continuons de faire, dans les secteurs à forte marge commencent à payer est c'est déjà une première explication à cette hausse » a déclaré lors d'une conférence téléphonique Alain Monié, CEO d'Ingram. « La seconde est un meilleur compromis réalisé grâce à des quantités moindres de produits au détail à fort renouvellement et de produits à faible marges comme les tablettes. Et le troisième point est surtout que nous nous sommes serrés la ceinture au niveau des prix, cela a peut être influé sur nos lignes de comptes, mais on est surtout focalisé sur l'accroissement de notre rentabilité » a-t-il poursuivit.
Seulement +0,6 % sans BrightPoint
Toutefois les résultats d'Ingram sont en réalité moins bons qu'ils n'y paraissent. Si l'on retire le chiffres d'affaire de BrightPoint, celui d'Ingram n'est en augmentation que de 0,6 %. Les différents marchés où est présent Ingram ont en effet peu évolué. D'après nos confrères de CRN News, les comptes déposés par le grossiste à la Companies House, l'institution anglaise chargée de recenser les résultats des sociétés, Ingram a connu en 2012 une croissance de 4,3 % mais a subit une baisse de sa rentabilité. Ses marges opérationnelles sont passées de 0,84 à 0,63 %.
Toutefois, les administrateurs restent confiants pour cette année et tablent sur une croissance continue « dans un secteur hautement concurrentiel ».
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