Après avoir piloté pendant 8 ans un opérateur et intégrateur de téléphonie, Anthony Chamak a décidé de créer Smartwin en constatant l'engouement grandissant des publics professionnels pour les smartphones.
En calquant son modèle sur ce qui se fait déjà dans l'automobile, la start-up Smartwin entend devenir un acteur important de la gestion des flottes de terminaux mobiles. Elle propose aussi bien la vente et la location de smartphones qu'un service de pilotage de maintenance de ces terminaux.
Smartwin veut devenir la conciergerie des entreprises pour tout ce qui concerne les terminaux mobiles des collaborateurs. Cette start-up créée à Aix-en-Provence au mois de février 2016 propose déjà trois services distincts pour gérer les flottes des entreprises de la région. Premièrement, elle fournit bien évidemment des terminaux, d'abord à la vente grâce à un partenariat avec le fabriquant chinois UMi. « C'est la seule marque que nous proposons car elle fabrique des smartphones puissants à des coûts très raisonnables. Nous avons deux modèle Android à 200 et 300 euros TTC », explique Anthony Chamak, le fondateur de la société. Il estime qu'il n'y avait pas suffisamment d'intérêts économiques à vendre des iPhone ou des Samsung Galaxy neufs, beaucoup plus onéreux pour des spécifications quasi similaires.
Mais Smartwin peut toutefois proposer ces terminaux, ainsi que des tablettes, en mode locatif. Ce seront en revanche des dispositifs reconditionnés. « C'est plus intéressant pour nous comme pour les entreprises qui y voient, en plus de l'argument économique, un argument écologique », déclare le dirigeant. Sur une base d'un engagement de 24 mois, un iPhone 6 16Go est par exemple proposé à 24,99 € mensuels. En incluant la maintenance qui prévoit deux réparations importantes (écran ou appareil photo cassé, bouton home à changer, etc) au cours des 2 ans de contrats, le prix passe à 32,99 €.
Des services de réparation
Et c'est sur cette offre de service que souhaite capitaliser Smartwin. A ces fins, la start-up propose aux entreprises, utilisant ses terminaux ou non, de s'équiper gratuitement d'une interface web maison de gestion des flottes. « Nous nous sommes inspirés de ce qui se faisait dans l'automobile. Les administrateurs ont ainsi une visibilité sur l'ensemble des terminaux de l'entreprise et peuvent commander une intervention en cas de problème », explique Anthony Chamak. Il a pris en outre le parti de ne pas proposer de formule d'abonnement, sauf pour le mode locatif. Chaque intervention est facturée ce qui offre plus de flexibilité, selon lui.
A noter que les techniciens de Smartwin se rendent directement sur place pour faire la réparation. « Nous n'allons pas demander à nos clients de nous envoyer leurs téléphones pour les confier ensuite à un centre de réparation qui nous les rendra une semaine plus tard », déclare le dirigeant.
Déployer le modèle dans l'Hexagone
En fondant Smartwin, Anthony Chamak n'en était pas à son galop d'essai. Il avait déjà fondé Adenis Telecom, un opérateur et intégrateur de téléphonie BtoB qu'il a dirigé pendant 8 ans. « J'ai vu les habitudes changer. Les entreprises se soucient maintenant beaucoup plus des smartphones que de la téléphonie traditionnelle », déclare le dirigeant. C'est pourquoi il a fondé Smartwin en fonds propre (100 000 euros de capital investit). Et les premiers résultats semblent lui donner raison.
« Nous sommes très satisfaits. Notre activité commerciale a réellement commencé début novembre. Nous avons aujourd'hui vendu une cinquantaine de smartphones et en proposons plusieurs dizaines en location. En outre, nos deux techniciens réalisent entre 8 et 10 interventions par jours pour des réparations, aussi bien auprès de petites que de grandes sociétés », raconte Anthony Chamak. Il espère pouvoir rapidement développer le modèle et s'étendre dans d'autres villes. Il compte ainsi ouvrir une agence Smartwin dès le premier trimestre 2017 en région parisienne. « En termes d'objectif financier nous souhaitons atteindre les 400 K€ dès 2017. Et les premières tendances indiquent que nous devrions y arriver », se targue Anthony Chamak.
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