Le revendeur intégrateur veut élargir ses compétences pour intervenir plus tôt dans les projets de ses clients. Cet enrichissement de son offre de services à valeur ajoutée passe par le recrutement d'une centaine de personnes cette année et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs.
Fort des 281 M€ que va lui rapporter la vente de sa branche grossiste SDG (Best'Ware et ETC en France), le britannique SCH dispose désormais de moyens élargis pour développer l'activité de revendeur et prestataire de services qu'il mène à travers sa filiale SCC. Dans l'hexagone, les grands travaux ont commencé. Il y a quelques jours, SCC France annonçait une nouvelle organisation ainsi qu'un plan de recrutement important qui doivent permettre à l'entreprise de monter en gamme dans les services.
« Une réflexion stratégique a été menée cet été. Il est en ressorti que nous devons délivrer encore plus de valeur à nos clients en nous positionnant plus en amont dans leurs projets à travers la fourniture de prestations de conseil », explique Didier Lejeune, directeur général adjoint de SCC France. Jusqu'ici, SCC se positionnait sur la mise en ouvre et le design des architectures mais sans prendre suffisamment en compte les métiers des entreprises ou les différents scénarios possibles en fonction des besoins des clients. Pour remonter dans le cycle des projets clients, ce que SCC UK a opéré depuis deux ans, SCC France va notamment s'appuyer sur de nouveaux collaborateurs qui vont renforcer son expertise de haut niveau. « Nous avons lancé un plan d'embauche d'une centaine de personnes d'ici fin 2012. Nous ciblons des profils d'architecte solutions et d'ingénieurs dédiés à la mise en oeuvre de technologies clés », détaille Didier Lejeune.
Les services représentent actuellement 15% du chiffre d'affaires
L'apport d'une valeur supplémentaire aux clients est aussi une façon pour SCC d'aller chercher plus de marge sur un marché où les services directement liés au matériel deviennent moins rémunérateurs. Si le revendeur réussi son évolution, il y a donc fort à parier que son chiffre d'affaires services poursuive sa progression. Celui-ci s'élève aujourd'hui à 120 M€, soit 15% des 800 M€ de chiffre d'affaires que dégage la société. « Qu'il n'y ait pas de confusion, prévient Didier Lejeune, nous n'avons pas l'intention d'abandonner notre métier d'intégrateur plus traditionnel ni de cesser notre activité de vente de matériel en volume. »
C'est donc bien une logique d'élargissement de l'offre de SCC France qui prévaut. Ce mouvement passe aussi par la création d'une nouvelle division au sein de la société. Baptisée Vendor Alliance, elle vient s'ajouter aux divisions Professional Services (design d'architecture, services pour data center) et Managed Services. Sa création vise à améliorer la synergie entre SCC et les fabricants et éditeurs afin de proposer une offre adaptée aux attentes des clients. « La nouvelle division permet à SCC de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires afin de pouvoir proposer en permanence à ses clients une gamme complète de solutions différenciatrices et complémentaires sur l'ensemble de ses métiers», commente par voie de communiqué de presse Régis DAVESNE, Directeur de la division Vendor Alliance Group de SCC.
Pas de création de data center en vue
A l'heure ou les data centers, notamment de revendeurs, fleurissent, SCC France n'a en revanche pas (encore) la volonté de devenir opérateur de services de cloud dans l'Hexagone. L'entreprise en a pourtant les moyens et conçoit des cloud privés pour ses clients. « Nous proposons des services managés mais nous ne possédons pas de data center en propre en France, explique Didier Lejeune. Nous attendons d'avoir une masse critique suffisante pour envisager d'ouvrir nos propres infrastructures. Mais même dans cette situation, il n'est pas sûr que cela soit intéressant au vue des capacités d'hébergement qui existent en France. »
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