« Nous n’avons pas constaté plus de difficultés aujourd’hui qu’il y a 5 ans par exemple. Oui, c’est dur de recruter, mais dans notre secteur, ça l’a toujours été », précise Caroline Nancy, DRH de Scalian. Crédit photo : D.R.
Pour accompagner sa forte croissance, le groupe de services informatiques Scalian recherche de très nombreux ingénieurs et des techniciens spécialisés dans le numérique. Afin de mieux attirer les candidats, l'ESN a mis en place une politique volontariste mêlant avantages salariaux, formation et management proche des équipes.
Forte d'une croissance moyenne de 25 % chaque année, qui a débouché sur un chiffre d'affaires de 457 M€ en 2022, l'ESN toulousaine Scalian entame une vaste campagne de recrutement. L'objectif : embaucher 1 150 personnes en France et 550 à l'international d'ici la fin 2023 pour accompagner son développement. Pour la plupart, les postes ouverts ciblent des profils liés au numérique, à savoir des développeurs, des ingénieurs DevOps, systèmes et datas, qualité fournisseurs et logiciels, ou encore des chefs de projets. Et pour attirer les candidats, l'ESN ne lésine pas sur les moyens.
Le dernier exemple en date de ce volontarisme est l'accord de NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) qui vient d'être finalisé avec les partenaires sociaux. Il prévoit une revalorisation des tickets-restaurant, une prime de partage de la valeur, un maintien des salaires en cas d'arrêt de travail prolongé, une augmentation générale de ces derniers d'environ 2 % (en valeur du salaire), et une monétisation des RTT. « Cette année et au vu de l'inflation, nous avons souhaité augmenter le pouvoir d'achat de nos collaborateurs. D'où les augmentations de salaires et primes », explique Caroline Nancy, DRH de Scalian.
Et l'ESN ne s'arrête pas là. Elle propose également des formations internes ainsi qu'un accord d'égalité professionnelle : « Il y a moins de femmes dans notre secteur d'activité, c'est une réalité. Notre volonté est de nous assurer que les femmes que nous avons recrutées accèdent elles aussi à des postes de manager. Nous souhaitons pousser leur évolution », déclare Caroline Nancy. Cet accord d'égalité professionnelle s'applique aussi aux bas des fiches de paye : « Lors des revues de salaire, nous opérons des rattrapages. Par exemple si quelqu'un avait mieux négocié sa rémunération lors de l'embauche, nous faisons en sorte que ces homologues touchent la même chose ».
Des profils expérimentés de plus en plus rares
Scalian a choisi de gérer ses recrutements en interne, à travers une équipe de 70 collaborateurs dédiés, dont 50 sont basés en France. « Nous avons un partenariat avec LinkedIn, nous faisons principalement de l'approche directe », explique la DRH. Parallèlement, l'ESN publie des annonces en ligne et 20 % de ses recrutements s'opèrent par cooptation. À noter que, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Scalian dit ne pas rencontrer de difficultés particulières à recruter : « Nos taux de transformation sont les mêmes depuis plusieurs années. Nous n'avons pas constaté plus de difficultés aujourd'hui qu'il y a 5 ans par exemple. Oui, c'est dur de recruter, mais dans notre secteur, ça l'a toujours été », précise Caroline Nancy. En revanche, cette dernière révèle avoir du mal à trouver les bons profils : « Nous recherchons des personnes ayant entre 8 et 10 ans d'expérience et cela se fait de plus en plus rare. C'est pour cela que nous avons commencé à chercher des profils alternatifs, avec moins d'expérience, mais que nous formons en interne ».
Quant à la structuration de l'entreprise, là aussi, il y a du nouveau. Avec plus d'un millier de collaborateurs arrivés en 2022 (1 490, France et étranger confondus) et encore plus de recrutements prévus cette année, l'ESN a promu plus d'une quarantaine de personnes et ouvert des postes de manager pour renforcer l'accompagnement des équipes : « Dès que nous avons des business units qui dépassent un certain nombre d'employés, nous les divisons et créons des postes pour les piloter à taille humaine », dévoile Caroline Nancy.
Parallèlement, à Toulouse (siège de l'entreprise), toutes les équipes ont été rassemblées au sein d'un même bâtiment. Des projets de rénovation et de déménagement sont également en cours à Paris ainsi qu'à Sophia Antipolis pour accueillir l'ensemble des équipes.
600 M€ de chiffre d'affaires en 2024
Scalian est actuellement présent en France, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, au Royaume-Uni, en Italie, au Maroc, aux Etats-Unis ainsi qu'au Canada. A travers ces territoires, l'ESN emploie 5 200 collaborateurs, dont 4 000 rien qu'en France. En 2022, elle a réalisé quatre opérations de croissance externe. Ces rachats ont ciblé les cabinets de conseils Conenergy Consult (transition énergétique), OneFirst Group et Noveane (transformation digitale), ainsi que l'ESN HR Team. Scalian ambitionne d'atteindre les 600 M€ de chiffre d'affaires d'ici à 2024.
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