Un syndicat appelle à la première grève de l'histoire chez Samsung Electronics en Corée du Sud..(crédit: Widkipedia)
Le syndicat National Samsung Electronics Union (NSEU), qui compte environ 28 000 adhérents, appelle pour la première fois l'ensemble de ses membres à cesser de travailler pendant une journée le 7 juin. Les revendications portent sur une revalorisation des salaires et de façon plus large sur la répression syndicale exercée par le groupe d'électronique sud-coréen.
C'est du jamais vu pour Samsung Electronics. Le fabricant sud-coréen de semi-conducteurs et de produits électroniques grand public et btob créé il y a plus de 50 ans est sous la menace de la première grève de son histoire. Selon l'AFP, l'un des principaux syndicats du groupe, le National Samsung Electronics Union (NSEU), a appelé ce mercredi les salariés à faire pression sur la direction pour obtenir une amélioration des salaires ainsi qu'un jour de congé supplémentaire. Face au blocage des négociations, l'instance demande à tous ses membres d'utiliser leurs congés payés le 7 juin pour cesser le travail et n'a pas exclu la poursuite d'une grève à plus grande échelle.
Le syndicat affirme compter environ 28 000 membres, représentant plus d'un cinquième de l'effectif total de l'entreprise. « Nous ne pouvons plus supporter la persécution contre les syndicats. Nous déclarons une grève face à la négligence de l'entreprise à l'égard des travailleurs », a déclaré un représentant syndical lors d'une conférence de presse retransmise en direct, rapporte l'AFP.
Un impact sur l'approvisionnement des composants
La direction de Samsung Electronics est en pourparlers avec le syndicat depuis le début de cette année sur les salaires, mais les deux parties n'ont jusqu'à présent pas réussi à trouver un accord. Elle affirme qu'elle poursuivra les négociations. Les analystes ont averti qu'une grève à grande échelle pourrait affecter la fabrication de puces informatiques de l'entreprise et avoir un impact sur les chaînes d'approvisionnement mondiales en électronique déjà fragilisées pendant la crise du Covid.
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