Salesforce rachète MuleSoft pour 6,5 Md$

Greg Schott, le CEO de Mulesoft, a annoncé qu'il resterait à la tête de l'entreprise après son rachat par Salesforce. (crédit : D.R.)

Greg Schott, le CEO de Mulesoft, a annoncé qu'il resterait à la tête de l'entreprise après son rachat par Salesforce. (crédit : D.R.)

Avec le rachat de MuleSoft pour un montant de 6,5 milliards de dollars, le dernier éditeur indépendant spécialisé dans la création et la gestion des API passe sous la coupe de Salesforce.

La gestion des API suscite toujours un intérêt croissant chez les fournisseurs du marché. Après Layer 7 racheté par CA Technologies, 3scale par Red Hat, Vordel par Axway, Apigee par Google, Mashery par Intel puis Tibco, les Français de Restlet par Talend, Boomi par Dell, Apiphany par Microsoft... MuleSoft, le dernier acteur indépendant sur le marché de la création et de la gestion des API (Application Programming Interface), s'adosse à Salesforce. Le spécialiste du CRM met en effet près de 6,5 milliards de dollars sur la table pour acquérir la start-up créée en 2003.

Mulesoft, fournisseur d'une plateforme d'interconnexion entre applications et services cloud qui a toujours poussé le modèle open source pour l'ESB (Enterprise Service Bus), avait réalisé une IPO prometteuse en mars 2017 en levant 221 millions de dollars (13 millions d'actions soit moins de 10% du capital selon nos estimations). La valorisation de l'entreprise était alors de 2,9 milliards de dollars.

 

Pour Gartner, il est impossible d'exploiter efficacement une stratégie numérique basée sur un programme API sans s'appuyer sur une plateforme qui englobe le cycle de vie complet de ces interfaces de programmation. 

Ce rachat permettra à Salesforce de mettre en oeuvre plus efficacement sa stratégie multi-cloud. La grande force de MuleSoft est justement d'être totalement agnostique et indépendant des éditeurs et des fournisseurs de services cloud. Et pour préserver la valeur de MuleSoft, rien ne doit changer. Greg Schott, son CEO, a déclaré qu'il allait rester à la tête de l'entreprise et continuer à la diriger dans le but de maintenir son indépendance. « Tout le monde a bien compris l'importance de cette neutralité et comment nous devons nous assurer qu'il en est ainsi », a-t-il indiqué dans un communiqué. La question est aujourd'hui de savoir combien de temps le CEO restera dans les jupes de Salesforce avant d'aller créer un fonds d'investissement ou un incubateur à l'image d'un Jyoti Bansal, CEO et cofondateur d'AppDynamics dont la société a été revendue 3,7 milliards à Cisco.

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