L'entreprise de Marc Benioff a indiqué que les employés licenciés seront accompagnés pour retrouver un emploi ou se réorienter. (Crédit : Salesforce)
Salesforce a encore une fois réalisé des résultats records au deuxième trimestre de son année fiscale, clôturée fin juillet. Avec plus de 5 Md$ de chiffre d'affaires en trois mois, on ne pourrait croire que l'éditeur de CRM soit contraint de licencier 1000 collaborateurs. C'est cependant ce que le groupe a confirmé le lendemain de la publication de ses résultats.
C'est désormais presque un marronnier qui ne surprend plus personne : Salesforce a clôturé son deuxième semestre fiscal le 31 juillet dernier et ce dernier est encore meilleur que le précédent. Le chiffre d'affaires est en croissance de 29% d'une année sur l'autre pour atteindre le montant ahurissant de 5,15 Md$. En trois mois. La grande majorité des revenus a été générée par les abonnements et le support (4,84 Md$). De même, le résultat net de l'éditeur de CRM a explosé, passant de 91 M$ au deuxième trimestre 2019, à 2,6 Md$ au cours des trois derniers mois.
Dans le détail, la consolidation de Tableau dans les résultats fait passer la catégorie Salesforce Platform and Other en tête en termes de chiffre d'affaires. La solution de datavisualisation et de BI apporte environ 375 M$ à la division, qui termine le trimestre à 1,5 M$. Suivent le Service Cloud (1,3 Md$) et le Sales Cloud (1,28 Md$) du spécialiste du CRM. Géographiquement, ce sont toujours les Amériques qui sont la principale source de revenus pour Salesforce (3,6 Md$). Mais l'éditeur a aussi dépassé le milliard de dollars de recettes en Europe, confirmant sa volonté d'investir davantage sur le Vieux Continent.
Et pourtant...
Mais alors pourquoi diable le groupe est-il en train de licencier un millier de salariés ? Salesforce a confirmé au Wall Street Journal cette information via un porte-parole indiquant que l'éditeur réaffecte « des ressources pour positionner l'entreprise en vue d'une croissance continue. Cela implique de continuer à embaucher et de réorienter certains employés pour alimenter nos domaines stratégiques et éliminer certains postes qui ne correspondent plus à nos priorités. Nous aidons les salariés concernés à trouver la prochaine étape de leur carrière, que ce soit au sein de notre entreprise ou une nouvelle opportunité ». La crise du coronavirus explique aussi cette annonce. Selon Vice, les licenciements ont commencé en début de semaine, y compris chez Tableau, racheté par l'éditeur il y a un an.
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