Remade fixé sur son sort le 16 janvier

Le tribunal de commerce de Rouen dévoilera le 16 janvier qui des deux candidats à la reprise de Remade il a choisi. Illustration : D.R.

Le tribunal de commerce de Rouen dévoilera le 16 janvier qui des deux candidats à la reprise de Remade il a choisi. Illustration : D.R.

En redressement judiciaire depuis fin novembre, le reconditionneur de smartphones Remade pourrait être repris par son fondateur Mathieu Millet ou un entrepreneur britannique. Deux cents salariés ou plus pourraient perdre leur emploi que soit l'offre retenue par le tribunal de commerce de Rouen.

Il faudra attendre le 16 janvier pour savoir dans quelles mains va tomber la société Remade. Jeudi, le tribunal de commerce de Rouen a entendu à huis-clos deux candidats à la reprise de l'entreprise normande spécialisée dans le reconditionnement de smartphones qui emploie au moins 330 salariés. L'un d'entre eux n'est autre que Matthieu Millet, l'ex-PDG et fondateur de la société. Il s'engage à reprendre 142 emplois et à investir 1,3 M€ de valorisation de valeur de stocks. L'homme a une histoire d'entrepreneur un peu sulfureuse. Par le passé, il a été frappé plusieurs fois par une interdiction de gérer une entreprise. La société qu'il a créée est aussi soupçonnée de faux bilan et de fausses factures depuis le 30 septembre. A ce stade, personne n'est cité nommément dans le cadre de cette procédure.

L'autre candidat à la reprise est le britannique Suresh Radhakrishnan, le dirigeant de l'entreprise Meridian Telecom qui commercialise des smartphones. Il promet la reprise de 118 emplois et un investissement de 3,3 M€ via une société récemment créée et dépourvue de salariés pour le moment. Il aurait notamment l'ambition de développer les activité issues de Remade à l'export.

Une ascension fulgurante puis tout dérape

Remade a été placée en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité le 28 novembre dernier, après s'être retrouvé en cessation de paiement. Jusqu'en 2017, l'entreprise a connu une ascension fulgurante. Cette année-là, elle avait dégagé pas moins de 130 M€ de chiffre d'affaires.  Un an plus tard, elle comptait environ 850 employés et empruntait 125 M€ pour améliorer son outil industriel et poursuivre son développement. Elle rachète même l'entreprise de stockage Yuulog, et l'Ecoparc de Tirepied dans les environs d'Avranche pour y déménager avant d'annuler cette dernière acquisition. La première cessation de paiement arrive en mars 2019 et une rallonge de ses actionnaires ne suffit pas à la sortir de l'ornière. Matthieu Millet démissionne au mois d'avril après un conflit avec un actionnaire.

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