Sans la charge d'impôt de 123 millions de dollars liée à la réforme fiscale américaine dont il a dû s'acquitter, Red Hat aurait dégagé un bénéfice net annuel largement supérieur aux 259 M$ publiés. Crédit photo : D.R.
Red Hat a dégagé 772 M$ de chiffre d'affaires au cours du dernier trimestre de son exercice 2018. En hausse de 23%, ces facturations ont permis à l'entreprise de réaliser près de 3 Md$ de revenus sur 12 mois.
Malgré ses 25 années d'existence, Red Hat affiche des taux de croissance dignes d'une jeune entreprise. Pour le compte du quatrième trimestre de son exercice 2018 (clos fin février), l'éditeur de solutions Open Source a enregistré 772 M$ de chiffre d'affaires (71% ont été générés par ses partenaires), soit 25% de plus qu'à la même période un an plus tôt. Il fait ainsi mieux que le consensus des analystes qui tablaient sur 762 M€ de revenus. 88% (683 M$) des facturations trimestrielles de l'entreprise proviennent des souscriptions à ses offres dont la valeur a progressé de 22%. Découle de ces résultats un bénéfice opérationnel de 132 M$ en hausse de 40%. En revanche, le bilan fait aussi apparaître une perte nette de 13 M€ qui s'explique par une charge d'impôt de 123 millions de dollars liée à la réforme fiscale américaine.
Les souscriptions aux outils de développement bondissent
Pour l'ensemble de l'exercice 2018, le résultat net de l'entreprise est d'ailleurs positif. Il a atteint 259 M$, soit 5 M$ de moins que lors de l'exercice 2017, malgré l'impact de la charge d'impôt. De son côté, le résultat opérationnel annuel s'est envolé de 42% à 472 M$. Le tout a été réalisé sur la base d'un chiffre d'affaires de 2,9, Md$ sur 12 mois, en croissance de 21%. Là encore, la part des souscriptions a représenté 88% des facturations. Les souscriptions aux solutions d'infrastructures ont généré 2 Md$ (+15%), contre 624 M$ (+42%) pour les souscriptions aux applications de développement.
Pour le compte de son exercice 2019, Red Hat table sur un chiffre d'affaires annuels compris entre 3,42 et 3,46 Md$, et sur une marge opérationnelle de 23,9% environ. La croissance attendue est phénoménale. Elle s'explique notamment par le fait que certaines facturations d'ores et déjà acquises à l'éditeur dans le cadre de contrats de souscription n'ont pas encore été encaissées.
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