Une page se tourne chez l'intégrateur alsacien RBS, celle des fondateurs, Richard Ramos (*) prend les commandes. Avec lui arrivent de nouveaux actionnaires et s'affirme une nouvelle stratégie avec une forte réorganisation, mais aussi beaucoup de continuité.
«16 postes sont ouverts au recrutement » nous lance Richard Ramos. La société veut aller vite pour se mettre sur de nouveaux rails. Financièrement pas d'inquiétudes, les dirigeants précédents « ont laissé du compte courant et les cessions sont restées en actif ». RBS est reparti et sur des bases saines. Avec elles, quatre actionnaires, dont trois fonds. Un majoritaire, OTC Asset management, spécialiste du financement des PME qui détient 59% du capital, Sigma Gestion, un fonds spécialisé dans les PME innovantes a 17% des parts, Alsace Création avec 12% montre l'intérêt que porte la Région à l'ancrage régional de RBS. Reste un mystérieux investisseur individuel qui détient 12% des parts de RBS mais attend pour se faire connaître.
Pour sa part, Richard Ramos oriente la société sur trois activités. Deux sont déjà en place : l'intégration et l'édition. D'ici la fin de l'année une activité d'hébergement et de cloud sera mise en place avec des partenaires. Dossier sur lequel travaille activement Richard Ramos.
Le seul français en open source sur ce sujet
Après son arrivée, il y a un mois, il a finalisé la cession de certaines activités logicielles, les parties mobilité et collaboratif. C'est un autre alsacien Divalto qui les a reprises avec les 21 collaborateurs concernés. Au total, RBS a cédé pour 4,5 ME de CA éditeur. Il garde une activité autour de Change, logiciel qu'il développe et qui concerne le cross canal et différentes méthodologies de vente. La sortie de la version 4 de Change est attendue pour octobre. « C'est un point très différenciant pour nous, RBS est le seul français en open source sur ce sujet » souligne Richard Ramos.
Cette activité d'édition est en forte croissance et représentait 2,5 ME de CA en 2012. Le reste donc pour l'instant la majorité de l'activité est formée par l'intégration autour des infrastructures, avec pour partenaires : IBM, EMC, NetApp, Microsoft, VMware et Cisco. Elle représente 21 ME de CA.
A périmètre comparable, la société va progresser passant de 22,5 ME de CA en 2012 à 24 espérés pour 2013. La nouvelle activité d'hébergement et de cloud représentera à terme la moitié du CA. C'est dire si RBS va non seulement se réorganiser mais prendre un tout autre visage. Les dernières levées de fonds, opérées en 2009 et 2012 n'ont pas permis à la société de repartir, nécessitant ce changement d'actionnaire et de gouvernance. Une autre ouverture du capital, mais limitée, sera encore nécessaire.
(*) Richard Ramos était jusqu'alors directeur général de Smart Technologies, il a évolué auparavant chez Atos, 3Com, Lucent et Apple.
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