Les syndicats de SFR estiment que la direction du groupe n'a pas écouté leurs revendications. (Crédit photo: Altice)
Chez SFR, les syndicats et la direction se sont quittés ce mardi 26 octobre sur un constat de total désaccord. L'Unsa et la CFDT ont refusé de signer le nouveau projet d'accord collectif relatif au plan de départ volontaire qui selon eux n'a aucune justification économique.
Chez SFR, les discussions engagées entre la direction et les organisations syndicales sur le contenu du plan de départ volontaire sont au point mort. Après plusieurs semaines de tentatives pour trouver un accord, l'Unsa (syndicat majoritaire du groupe) et la CFDT ont décidé de stopper les discussions avec la direction du groupe le 26 octobre. Les points de discorde perdurent et entretiennent le conflit social, depuis l'annonce du plan de sauvegarde de l'emploi annoncé en mars dernier par le propriétaire Altice qui devrait entrainer la suppression de 1700 emplois. 1 300 au niveau de l'opérateur et 400 sur la partie distribution, c'est-à-dire les boutiques SFR.
«L'Unsa ainsi que la CFDT ont refusé de parapher le nouveau texte d'une procédure frauduleuse et remplie d'irrégularités comme l'a jugée le Tribunal le 21 septembre 2021 », déplore Abdelkader Choukrane, délégué central Unsa. Très remonté, le syndicaliste évoque un chèque en blanc donné à la direction pour licencier. D'autant plus que la raison économique d'un tel plan n'est pas justifiée, « SFR ayant affiché de bons résultats, bien meilleurs qu'en 2017, année au cours de laquelle le groupe avait décidé de se séparer de 5 000 salariés », précise le représentant du personnel. Le syndicaliste met en avant les refus successifs de la direction sur les points suivants : une garantie d'emploi pour les salariés qui restent au cours des années futures, avec des conditions de travail améliorées, une charge de travail soutenable et un renforcement des dispositifs de formations interne.
Un projet jugé déloyal
Il regrette également « le manque de soutien apporté par les pouvoirs publics dans ce dossier » et le fait que Patrick Drahi, le patron d'Altice (qui coiffe SFR) « impose au gouvernement ses méthodes avec un projet déloyal qui ne se justifie pas et qui met en danger de nombreux salariés ». A défaut de parvenir à un accord, la direction de SFR a fait savoir qu'elle transmettrait à l'administration une nouvelle demande d'homologation du PSE auprès de la Drieets, ex Direccte.
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