pour HP c'est fini

(27/09/04) - Hewlett-Packard, le créateur du programme Itanium et principal soutien d'Intel dans le développement de la puce, ne fabriquera plus de stations de travail Itanium 2. La décision d'HP devrait résonner comme un coup de tonnerre dans le petit monde des constructeurs car elle marque de fait la fin des espoirs d'Intel de voir décoller sa puce hors du marché des grands serveurs d'entreprises. HP n'y va d'ailleurs pas par quatre chemins pour expliquer sa décision : " en écoutant nos clients et nos partenaires sur le marché des stations hautes performances, nous nous sommes rendu compte que tous penchaient vers les technologies d'extension 64 bit x86 (NDLR: la technologie développée à l'origine par AMD pour ses puces Opteron et adoptée par Intel dans ses Xeon "Nocona"). HP constate de fait que les ventes sont rares et que le catalogue de logiciels natifs pour Itanium reste très réduit, après pourtant plus de 5 ans d'évangélisation des éditeurs. Pour Intel, qui il y a encore 18 mois, rêvait de faire d'Itanium le remplaçant du Pentium et du Xeon sur l'ensemble des stations et serveurs du marché, la claque est rude. Qualifiée par Intel de standard de l'industrie, la puce Itanium est reléguée par HP au rang de pièce de musée au profit des puces x86-64, jugées bien mieux adaptées à la demande. Il faut dire qu'HP a connu récemment un certain succès avec ses serveurs Opteron et que ce succès pourrait lui avoir donné des idées, à l'image de Sun qui pousse la puce sur l'ensemble de ses gammes x86 serveurs et stations de travail. Pas fou, Intel ne devrait pas insister : "Le marché des stations de travail n'a jamais été notre principal objectif pour Itanium. Nos familles de processeurs Xeon avec Nocona et EM64T (NDLR : le clone Intel des extensions 64 bit x86 développées par AMD) fournissent le meilleur rapport qualité prix pour le marché des stations de travail explique ainsi Erica Fields d'Intel". A défaut d'Itanium, Intel valide donc le choix technologique de son principal concurrent et tente de rebondir avec ses nouvelles générations de Xeon 64 bit. Prudent, HP ne veut toutefois pas que son abandon d'Itanium sur les stations de travail ne soit interprété comme le signal d'un recul sur ses gammes serveurs. Après l'abandon de ses propres processeurs Risc Alpha et PA-Risc, HP a tout misé sur Itanium 2 pour sa gamme de serveurs d'entreprises Integrity. Un choix payant d'un point de vue technologique, puisque la gamme Integrity détient plusieurs records de performances importants sur le segment des serveurs d'entreprises. Reste désormais à convaincre la base installé PA-Risc de la pertinence de ce choix. Ce qui est une toute autre histoire...

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