Malgré la période des fêtes, le marchand Pixmania n'est pas parvenu à redresser la barre, commente la CGT sur son blog. (Crédit D.R)
Placé en procédure de sauvegarde depuis le mois d'octobre, Pixmania avait 6 mois pour mener un plan de restructuration. Mais les caisses sont vides et l'entreprise ne serait plus en mesure de rémunérer ses collaborateurs. Cela devrait l'amener à se déclarer en cessation de paiements.
Selon les informations obtenues par nos confrères du Figaro, l'e-marchand Pixmania « ne pourra plus payer ses salariés à la fin du mois ». Déjà en procédure de sauvegarde depuis octobre, la société emploie 430 personnes, dont 320 en France. On s'attend désormais à ce qu'elle se déclare en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Nanterre (92) le 14 janvier. Par ailleurs, les éventuels repreneurs ont jusqu'au 8 janvier pour faire leurs offres. Une dizaine d'entre eux auraient manifesté un intérêt, annonçait l'entreprise à ses salariés le 11 décembre, selon la CGT. Mais pour l'heure, aucune offre concrète ne semble être sur la table.
Un éventuel repreneur pour l'entrepôt de Bretigny
Il y a désormais fort peu de chances pour que l'entreprise rachetée par le groupe Mutares en 2013 puisse mettre en oeuvre son projet de se transformer en place de marché pour alléger ses coûts. Ce qui aurait divisé l'effectif de l'entreprise par quatre, sans forcément en assurer la pérennité. Cette stratégie faisait partie du plan de restructuration à 6 mois que l'entreprise avait présenté au tribunal après avoir demandé son placement en procédure de sauvegarde.
Le chiffre d'affaires de la star déchue du web est passé de 850 à 295 millions d'euros entre 2011 et 2014. Durant cette période, la société n'a cessé d'être déficitaire mais elle est parvenue à réduire sa dette sous l'égide de Mutares. De 203 M€ en 2012-2013, elle est passée à 56 M€ en 2013-2014. Le montant de la trésorerie avait, quant à lui, nettement progressé, passant de 2,3 M€ en 2012-2013 à 54,6 M€ en 2013-2014. Malgré tout, Pixmania, qui employait 1000 salariés il y a 15 ans, a dû engager un plan social en 2014. Celui-ci portait sur la suppression de 187 postes au siège du groupe à Asnières-sur-Seine (92) et sur son entrepôt de Brétigny-sur-Orge (91). Ce dernier emploie encore 86 personnes et intéresserait un repreneur.
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