OBS mise beaucoup sur l'IA et le multicloud

« Les clients sont le moteur de l'innovation d'Orange, OBS est l'entreprise peut être la plus mondialisée en France. Notre engagement c'est de mettre la transformation digitale au centre de ce que l'on fait », a lancé le prochain DG d'OBS Helmut Reisinger (à gauche) ici au coté de Thierry Bonhomme (crédit : D.F.)

« Les clients sont le moteur de l'innovation d'Orange, OBS est l'entreprise peut être la plus mondialisée en France. Notre engagement c'est de mettre la transformation digitale au centre de ce que l'on fait », a lancé le prochain DG d'OBS Helmut Reisinger (à gauche) ici au coté de Thierry Bonhomme (crédit : D.F.)

Moins d'un mois avant le passage de relais à son successeur Helmut Reisinger au poste de directeur général d'OBS, Thierry Bonhomme a répondu à quelques questions de la presse en marge de l'événement Orange Summit (4-5 avril 2018). L'occasion d'aborder certains points clés de la stratégie de la branche services aux entreprises de l'opérateur télécom.

Le 2 mai prochain, Thierry Bonhomme cédera son siège de directeur général d'Orange Business Services à son successeur, Helmut Reisinger. Un départ qui ne se fera pas de façon brutale, loin de là, car il est prévu que le futur ex-directeur général d'OBS guide les premiers pas du nouveau dirigeant jusqu'en décembre. En attendant, en marge de l'événement Orange Summit (4-5 avril) à Paris, Thierry Bonhomme s'est prêté au jeu des questions-réponses avec les journalistes pour éclairer certains points de la stratégie du groupe. « Ce qui est important dans l'histoire c'est la façon dont le groupe Orange a pris le virage avec le marché entreprises, un des très rare opérateur à avoir décidé de monter et développer une branche entreprises internationale, de 21 000 personnes aujourd'hui dont 11 000 hors de France, présente dans 100 pays et générant 7,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires », a fait savoir le reponsable.

Interrogé sur le fait que le cloud ne représente encore aujourd'hui qu'une part limitée de ses résultats (environ 500 millions d'euros), Thierry Bonhomme a indiqué l'importance pour OBS de faire croitre plus rapidement ses revenus dans ce domaine tout en soulignant que les revenus issus du cloud progressent de 20% tous les trimestres. « On voudrait bien aller encore plus vite et encore plus fort », admet Thierry Bonhomme. Pour l'aider à atteindre cet objectif de montée en puissance, le patron d'OBS met en avant la mise en oeuvre d'un programme autour de l'agilité « en mode DevOps et en mode agile en soutien aux clients sur n'importe quel site à Rennes, en Inde, au Caire ».

Un Cloud Act « effrayant »

Selon le dirigeant, OBS est loin de vouloir imposer sa vision et son offre cloud à toutes les entreprises. La société estime plutôt que ces dernières n'ont pas et n'auront pas uniquement recours à une seule solution d'un unique fournisseur, loin de là. « Nous avons un positionnement réaliste mais efficace sur le multicloud », a lancé Thierry Bonhomme. Si l'entreprise a ingéré l'offre cloud issu de l'ex opérateur de cloud souverain Cloudwatt, OBS met en avant le fait qu'il est avant tout un fournisseur de services n'ayant pas à imposer un choix sur les technologies que ses clients veulent implémenter, car il ne se voit pas comme un simple fournisseur cloud. « Je suis cohérent, agnostique et je n'ai pas d'intérêt particulier. Si un client veut préserver ses données et ne prendre aucun risque on lui dit de se tourner vers un cloud privé. On n'investit pas dans les infrastructures ».

Interpellé sur la récente entrée en vigueur du Cloud Act aux Etats-Unis, Thierry Bonhomme n'y est pas allé par quatre chemins : « c'est effrayant pour tout acteur international, lorsque l'on utilise des outils américains, de se faire piquer les données. Quand on a des données essentielles, on les garde dans son datacenter, dans un cloud privé, d'où le multicloud ».

Plus de 100 personnes mobilisées sur 15 projets IA

Outre le cloud, OBS a également dans ses cartons de nombreux projets dans le domaine de l'intelligence artificielle. « Nous avons une quinzaine de projets en automatisation, robotique, IA et analyse des données », a expliqué le dirigeant. En interne, le groupe se sert du big data pour anticiper les besoins en gestion des compétences et des talents dans le cadre de son projet skill drills. L'automatisation est utilisée pour caractériser les pannes de sa plateforme SIP et observer son fonctionnement en temps réel. « Entre 100 et 200 personnes sont mobilisées sur cette quinzaine de projets », a précisé Thierry Bonhomme.

Le DG d'OBS n'a par ailleurs pas manqué de saluer la remise au président de la République Emmanuel Macron du dernier rapport IA par Cédric Vilani, par ailleurs ancien président du conseil scientifique d'Orange. « Il est extrêmement important pour le pays de pouvoir revaloriser la filière mathématique et algorithmique à l'échelle internationale ». Afin de booster ses compétences en la matière, Orange, par la voix de son PDG Stéphane Richard, a annoncé le recrutement de 200 spécialistes en algorithmie, datamining et datasiences.



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