Numergy : un désengagement de l'Etat et de SFR n'est pas d'actualité

Philippe Tavernier, PDG de Numergy, a démentit les rumeurs qui couraient sur un possible désengagement de l'Etat et de SFR du cloud souverain.

Philippe Tavernier, PDG de Numergy, a démentit les rumeurs qui couraient sur un possible désengagement de l'Etat et de SFR du cloud souverain.

Philippe Tavernier, le PDG de Numergy, a démenti les rumeurs qui annonçaient la sortie de l'Etat et de SFR du capital de l'entreprise. 

Le 15 septembre, une information diffusée par l'Usine Digitale annonçait la fin du cloud souverain à la française. Selon nos confrères, SFR et l'État chercheraient en effet à se désengager de Numergy. Dans l'article en question, un repreneur possible souhaitant rester anonyme confirmait même que la recherche de repreneur avait commencé cet été. Le lâchage supposé de Numergy aurait été initié par la volonté de la caisse des dépôts et consignations (CDC) de céder ses parts (33%), ce qui aurait conduit SFR (47% du capital) à vouloir vendre les siennes. L'opérateur aurait ainsi évité de se retrouver presque seul avec Numergy sur les bras, comme ce fut le cas pour Orange avec CloudWatt, lorsque la CDC s'en est effectivement désengagée.

L'histoire semblait écrite pour Numergy, d'autant que ce dernier ne brille pas par ses résultats. C'était sans compter sur un double démentit lancé par le cloud souverain. D'abord, timidement, par le biais d'un communiqué de presse où Numergy a rappelé la pérennité de ses offres et confirmé que l'État lui avait renouvelé son soutien en mars dernier. Et si cette prise de position pouvait encore laisser planer des doutes, Philippe Tavernier a enfoncé le clou. Le 16 septembre, le PDG de Numergy a déclaré dans les colonnes de Silicon : « Ce matin même, la Caisse des Dépôts m'a confirmé qu'un désengagement de l'État n'était pas d'actualité. Par ailleurs, je ne suis pas au courant d'un mandat de vente qui aurait été confié par SFR pour se désengager de Numergy ».

Des résultats loin des objectifs initiaux

Si la rumeur a enflé, c'est parce qu'elle était plausible. Numergy est en effet loin des ambitions que l'État s'était fixé quand il a décidé de créer un cloud souverain pour concurrencer les acteurs américains tels qu'Amazon. Contrairement à Cloudwatt, Numergy est pourtant parvenu à lancer rapidement des offres IaaS. En outre, la société est aujourd'hui présente chez 40% des entreprises du Cac 40 grâce à ses partenaires. Toutefois, ses facturations ne devraient pas excéder 6 millions d'euros cette année. Il est donc difficile d'imaginer le fournisseur de services IaaS réaliser 400 M€ de chiffre d'affaires en 2017, comme il l'envisageait lors de sa création en 2012. 

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