Eric Le Goff, co-fondateur d’Alticap : « avec le déploiement progressif de nouveaux services, notre activité historique d’intégrateur de logiciels de gestion ne représente plus que 60% de nos revenus. »
La SSII normande Alticap va financer ses investissements, notamment dans le cloud, grâce au soutien du fonds Normandie Capital Investissement.
Pour gérer sa croissance, Alticap avait besoin d'un soutien qu'elle a trouvé auprès du fond NCI (Normandie Capital Investissement). En juillet, ce dernier est entré à hauteur de 6% dans le capital de la SSII spécialisée historiquement dans les solutions de gestion et plus récemment dans les télécoms, les infrastructures et le cloud. Depuis sa création en 2009, l'entreprise qui compte actuellement 125 collaborateurs connaît une croissance annuelle moyenne de 27%. En 2014, elle a enregistré un chiffre d'affaires de 14 M€ (+11%) et table sur une hausse de revenus de 30% cette année. Or, si cette croissance est la bienvenue elle coûte aussi cher : « Pour réaliser 1 M€ de chiffre d'affaires supplémentaire, nous devons sortir en moyenne 100 K€ de la trésorerie. Et cette année, nous tablons sur 4 M€ de chiffre d'affaires de plus », déclare Eric Le Goff.
Installer des serveurs dans un second data center
Les fonds apportés par NCI vont notamment être utilisés par Alticap pour renforcer ses offres d'hébergement cloud. Proposées par la SSII depuis 2012, ces services sont fournis depuis ses propres serveurs installés dans un data center à Caen (14). Les investissements réalisés pour les délivrer sont longs à amortir. En contrepartie, ils ont permis à Alticap de tirer 10% de ses revenus de l'hébergement cloud en 2014 et d'entre attendre 2 M€ de facturation en 2015. Face à cette forte croissance, d'autres investissements sont nécessaires : « Nous sommes en train de monter des serveurs dans un deuxième datacenter », explique Eric Le Goff.
L'apport de NCI va aussi permettre à Alticap d'élargir sa couverture géographique. Le groupe qui possède neuf agences (Caen, Rouen, Le Havre, Rennes, Nantes, Laval, Limoges, Angers et Bordeaux) veut désormais s'implanter dans la capitale. « Que ce soit en termes d'image ou de business, nous estimons qu'il est important que nous soyons présent à Paris », explique Éric Le Goff. Ce dernier indique que des projets d'acquisition sont également à l'étude.
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