Nokia va fermer 600 postes en Frande d'ici 2019

A la tête de Nokia Corporation depuis la fusion entre Nokia et Alcatel-Lucent il y a un an, Rajeev Suri aurait fait disparaître plus de 10 000 emplois dans le monde. Crédit. D.R.

A la tête de Nokia Corporation depuis la fusion entre Nokia et Alcatel-Lucent il y a un an, Rajeev Suri aurait fait disparaître plus de 10 000 emplois dans le monde. Crédit. D.R.

L'équipementier a annoncé la mise en place d'un nouveau plan de transformation qui se soldera par la suppression de 597 postes dans les fonctions centrales et support de ses filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks (NSN) basées à Paris-Saclay (Essonne) et à Lannion (Côtes-d'Armor).

Depuis son rapprochement avec Alcatel, Nokia ne cesse de tailler dans ses effectifs. Après avoir annoncé la suppression d'au moins 10 000 emplois dans le monde en 2016 dont 400 dans l'Hexagone, l'équipementier réseaux et télécoms prévoit d'autres réductions de postes en France. Hier, la direction de la filiale française a annoncé, de source syndicale, la suppression de 597 emplois supplémentaires sur le territoire national entre 2918 et 2019: « Seules les filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks (NSN) - qui regroupent actuellement 4 200 personnes - seront concernées par ce PSE », nous a confirmé une porte-parole de la direction de Nokia France.

Les fonctions centrales et support de ces filiales basées au campus de Paris-Saclay (Essonne) et à Lannion (Côtes-d'Armor) seront concernées par un projet de transformation mais les filiales Radio Frequency Systems (RFS) et Alcatel Submarine Networks (ASN) ainsi que activités de recherche et développement (R&D) du groupe, en sont exclus, a-t-elle précisé. Nokia France prévoit même de recruter 500 ingénieurs de R&D en France d'ici fin 2018 pour se renforcer dans des technologies dites d'avenir comme la 5G, la cybersécurité et l'internet des objets.

Un PSE inacceptable aux yeux des syndicats

Qualifiant ce nouveau plan social d'inacceptable, l'intersyndicale rappelle dans un communiqué, que le PDG de Nokia Corp, Rajeev Suri, s'était engagé auprès d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à renforcer le secteur de la recherche et développement pour le porter à 2 500 ingénieurs et chercheurs à fin 2019. Des engagements loin d'être tenus, selon l'intersyndicale qui indique que seulement 20% des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour.

En réaction, les organisations syndicales se sont mobilisées pour s'opposer à ce plan de licenciements en France. D'ores et déjà, des contacts ont été pris avec le cabinet du ministre de l'Economie Bruno Lemaire chargé du dossier par l'Elysée. Les représentants du personnel seront réunis, informés et consultés sur le contenu de ce plan de sauvegarde de l'emploi le 18 septembre prochain. La direction du groupe ne communiquera pas les détails du PSE avant cette date.

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