Rajeev Suri, CEO de Nokia Solutions and Networks, aurait rencontré les dirigeants de Juniper fin 2013 pour discuter d'une éventuelle fusion.
Selon certaines sources, Nokia envisagerait de racheter l'équipementier Juniper Network pour le fusionner avec NSN (Nokia Solutions and Networks), sa filiale spécialisée dans les réseaux.
Citant le site allemand Manager Magazin Online, Reuters annonce que le directeur général de NSN (Nokia Solutions and Networks), la filiale réseaux de Nokia, est venu aux Etats-Unis fin 2013 pour rencontrer les dirigeants de Juniper. Rajeev Suri aurait débattu avec eux d'une collaboration plus étroite et d'une éventuelle fusion. Le but principal de la manoeuvre serait de renforcer NSN sur le marché nord-américain grâce à un rapprochement avec l'équipementier. Manager Magazin Online ne cite pas ses sources.
Nokia et Juniper ont refusé de commenter cette information. En outre, Reuters cite une autre source « proche de la stratégie de NSN » qui déclare que rien ne laisse présager la signature d'un tel accord. Nos confrères du site américain Network World font cependant remonter un son de cloche légèrement différent. Selon eux, les deux sociétés s'apprêteraient à faire une annonce conjointe lors du Mobile World Congress de Barcelone mais ils n'ont pas précisé à quel sujet. À noter qu'aujourd'hui, Juniper et NSN font déjà cause commune pour développer et commercialiser des équipements réseaux destinés aux opérateurs.
Une pression des actionnaires de Juniper
Avec une valeur boursière estimée à 13,7 Md$ et 3 Md$ de cash, Juniper serait d'ailleurs un gros morceau pour Nokia, d'autant plus que la société finlandaise n'a pas encore finalisé la vente de sa division mobile, cédée pour 7,4 Md$ à Microsoft. Et même si sa capitalisation boursière de 27 Md$ et ses 9Md$ de cash suffisent en théorie à réaliser une telle acquisition, il faut encore convaincre les actionnaires de Juniper. Selon Simon Leopold, analyste pour le cabinet Raymond James, les fonds Elliot Managemment et Jana Partners, respectivement détenteurs de 6,2% et 2,65% de l'équipementier, trouvent sa capitalisation sous-évaluée. « Il faudrait que Nokia leur offre un bonus conséquent pour qu'ils acceptent la transaction. Je pense qu'un rachat à hauteur de 35$ par action contre 27,7$ au cours actuel les satisferait », précise l'analyste.
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