Recruté en tant que directeur de l'activité cybersécurité de Niji, Hervé Troalic a par le passé créé le pôle cybersécurité de Sodifrance et dirigé l'activité de conseil en sécurité du SI d'OBS. Crédit photo : Niji.
L'ESN Niji a récemment recruté Hervé Troalic et mise sur son expertise pour développer et diriger son nouveau pôle cybersécurité. D'ici la fin de l'année, ce centre de profit veut pouvoir compter sur une vingtaine de consultants experts chargés de délivrer une offre de conseil à quatre niveaux.
Nourri par les initiatives publiques et la demande du privé, le marché européen de la cybersécurité devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 11,3% jusqu'en 2023. Selon Brand Essence Research, le secteur pèsera alors 47,17 Md$, avant de grossir encore de 14 Md$ à l'horizon 2027. De quoi susciter de nouvelles vocations, notamment celle de l'ESN et société de conseil Niji qui a lancé une direction opérationnelle dédiée à la sécurité des systèmes d'information en début d'année. « D'ici deux ans, nous voulons faire partie des noms qui comptent dans ce secteur en France grâce à une offre complète », lance Frédéric Payen, le directeur marketing et communication de la société. Pour atteindre cet objectif, Niji s'est adjoint les services d'Hervé Troalic en lui confiant le lancement et le développement de son nouveau centre de profit. L'homme maîtrise son sujet, puisqu'il a notamment créé le pôle cybersécurité de Sodifrance et dirigé l'activité de conseil en sécurité du SI d'Orange Business Services.
Audits de sécurité, gestion de crise et gouvernance au menu
L'axe sur lequel mise Niji pour se faire un nom dans la cybersécurité est celui du conseil d'expertise à travers une offre structurée autour de quatre axes. En premier lieu, celui de l'audit de sécurité dans ses versants techniques (audit des systèmes, tests d'intrusion, missions Red Team...) et organisationnels (audit ISO 2701). Viennent ensuite la gouvernance de la sécurité (mise en place de la politique de sécurité, gestion des risques, RGPD, délégation de ressources...), l'accompagnement des opérateurs de services d'importance vital ou de services essentiels, et la gestion de crise (anticipation, gestion des cellules ce crise, compréhension de l'incident...).
Pour délivrer ses prestations aux grands groupes et aux ETI, le pôle cybersécurité de Niji peut compter sur deux types de ressources : celles réparties dans les différentes BU du groupe ayant des compétences en sécurité, et ses propres consultants experts. « L'objectif est d'avoir au moins un expert dans toutes nos agences. Pour le moment, seul le siège de Rennes et l'agence de Paris en sont dotés », précise Hervé Troalic. Dans l'Hexagone, l'ESN et société de conseil est également implantée à Lyon, Nantes, Lille et Bordeaux. D'ici cet été, un équipe d'une dizaine de consultants dédiés devrait avoir été constituée. Il est prévu que leur nombre ait doublé d'ici la fin de cette année.
Une création de pôle accélérée par le Covid-19
Interpellé sur le fait que Niji ne se positionne que maintenant sur un marché de la cybersécurité qui n'est pourtant plus naissant, Frédéric Payen, son directeur marketing et communication, rejette le fait que cela puisse découler d'un manque de vision stratégique. « Jusqu'à présent, nous faisions de la sécurité avec des partenaires ou sur des périmètres restreints. Nos clients ont commencé à nous interroger sur le sujet un peu avant la crise sanitaire et nous sollicitent bien davantage depuis son déclenchement. Ce contexte et la rencontre avec Hervé Troalic ont formé un alignement des planètes qui nous a amené à nous lancer. » Il faut également noter que contrairement à d'autres de ses concurrente de même taille, Niji n'appartient à aucun fonds. Depuis sa création il y a 20 ans, l'entreprise est indépendante et a toujours choisi la croissance organique plutôt qu'externe pour se diversifier.
En 2020, Niji a dégagé 86 M€ de chiffre d'affaires, soit seulement 3% de mieux sur 12 mois à cause de la crise sanitaire. Au cours des quatre années précédentes, la hausse de ses revenus s'est située au-delà des 20%. En 2021, la société aux 900 salariés (sans compter sa filiale d'édition) prévoit de réaliser une progression similaire à celle de l'an dernier, en comptant beaucoup sur un bon deuxième semestre.
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