Mikaël Le Port et Katia Huby ont racheté leur propre société, NGAnalytics, à l'américain GPL Global qui souhaitait la fermer.
Rachetée par deux de ses cadres à la fin 2013, l'infogéreur NGAnalytics mise sur la vente indirecte pour redévelopper son activité.
L'infogéreur NGAnalytics est en passe d'achever une vaste réorganisation dont un des axes consiste à tourner sa politique commerciale vers la vente indirecte. L'objectif de cette société qui propose des services de sécurité et de continuité d'activité est de réaliser, à termes, les deux tiers de ses revenus à travers des partenaires. « Nous allons continuer de travailler en direct avec nos clients historiques comme La Poste, mais souhaitons que tous nos nouveaux projets soit apportés par des revendeurs », explique Mickaël Le Port, le directeur général de NGAnalytics. L'entreprise recherche des partenaires locaux qui attacheront les services qu'elle propose depuis ses deux data centers aux infrastructures qu'ils déploient chez leurs clients. « Nous pouvons faire de la mise à l'échelle et apporter aux PME et PMI des offres qui sont, en général, réservées aux grands comptes », précise Mickaël Le Port.
Depuis le début 2015, quatre revendeurs, dont un basé en Suisse, ont ajouté les services de NGAnalytics à leurs portefeuilles d'offres. L'infogéreur compte continuer sur cette lancée dans les trois ans à venir en gardant le même rythme de recrutement. Cette année, il a d'ailleurs embauché trois personnes pour accompagner la croissance de son réseau de partenaires. « D'ici trois ans, nous espérons tripler les effectifs », déclare Mickaël le Port.
Un LBO pour palier au départ de l'actionnaire américain
Pour l'infogéreur, le fait de se doter d'un réseau de distribution est aussi un bon moyen de se refaire un nom après avoir traversé une forte zone de turbulences. « NGAnalytics a été fondé en 1997 pour apporter des services d'infogérance en informatique. En 2007, nous avons été racheté par l'américain BPC Global qui était spécialisé dans l'efficience énergétique », se souvient le dirigeant. Reste que le green IT n'a jamais vraiment décollé. Après plusieurs années de pertes, l'acquéreur annonce en décembre 2013 sa volonté de fermer sa filiale française qui avait pris son nom entre temps. « Avec Katia Huby, nous avons décidé de lancer un LBO pour sauver la société et ses effectifs », déclare Mickaël Le Port. Début 2014, tous deux se retrouvent ainsi à la tête d'une entreprise d'une vingtaine de collaborateurs, réalisant 2,4 M€ de chiffre d'affaires mais aussi 1 M€ de perte.
« Nous devions absolument réorganiser la société », assure Mickaël Le Port. Après lui avoir redonné son nom historique, les équipes décident de se recentrer entièrement sur l'activité originelle de NGAnalytics : l'infogérance d'infrastructures complexes et la sécurité avec la mise en place d'un SOC. La partie efficience énergétique est complétement abandonnée, entraînant le départ de 7 personnes. Sur la partie sécurité, NGAnalytics se rapproche de Cisco et forme massivement ses effectifs sur les offres de l'équipementier jusqu'à devenir un de ses partenaires Platinium. Cette réorganisation aura duré toute l'année 2014 mais a finalement porté ses fruits. L'année dernière, le chiffre d'affaires de NGAnalytics est, certes, resté stable, mais l'entreprise est parvenue à dégager un léger bénéfice.
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