Migrer hors de VMware : une voie longue et coûteuse

Les déçus de VMware doivent anticiper la durée et les coûts d'une migration vers des solutions alternatives, indique Gartner. (Crédit Photo : DR)

Les déçus de VMware doivent anticiper la durée et les coûts d'une migration vers des solutions alternatives, indique Gartner. (Crédit Photo : DR)

Dans une étude, Gartner estime que la migration de VMware vers une solution alternative peut se révéler longue, coûteuse et risquée. Cette stratégie doit donc être anticipée et réfléchie sur tous ses aspects.

Si l'année 2024 a été marquée par les chamboulements de la politique commerciale de VMware par Broadcom, 2025 pourrait être celle des stratégies de migration de la plateforme de virtualisation vers des solutions alternatives. Gartner l'a bien compris et vient de publier une étude appelée « Estimating a Large-Scale VMware Migration ». Vue par nos confrères de The Register, elle constate que cette migration est un projet dans la durée, coûteux et comportant certains risques.

L'évaluation a modélisé le coût de la migration hors VMware pour une entreprise qui utilise au moins 2 000 machines virtuelles et au moins 100 serveurs pour les héberger. Ce projet coûterait entre 300 et 3 000 $ par VM migrée, soit entre 600 000 dollars à 6 M$ au global. En termes de durée, il faut compter de 18 à 48 mois. Et le projet mobiliserait 7 à 10 personnes à temps plein pendant un mois juste pour le cadrage initial. L'évaluation technique des solutions de remplacement de VMware nécessiterait 6 autres personnes pendant une période pouvant aller jusqu'à 9 mois. La planification et les tests avant une migration varieraient en fonction de la complexité des applications et des infrastructures.

Commencer tôt et avoir une vue globale Pour l'un des auteurs de l'étude, Michael Warrilow interrogé par The Register, les migrations sont complexes car les entreprises ne voient Broadcom que comme un fournisseur de virtualisation. Or, les solutions de VMware sont présentes également dans plusieurs piles de leurs systèmes IT ; il faut donc prendre en considération les dépendances avec le réseau, le stockage... L'analyste  souligne que cette approche est nécessaire car la migration des réseaux (et des configurations de sécurité enchevêtrées), du stockage (et des dispositifs de reprise après sinistre associés) et des outils de gestion est plus difficile que le simple changement d'hyperviseur.

Ces difficultés entraînent un certain attentisme de la part des entreprises dans leur projet de migration. Elles préfèrent regarder ce que font leurs pairs avant de sauter le pas. Selon l'analyste, il faut pourtant commencer à travailler très tôt sur son plan de migration. En général, les sociétés ont reconduit leurs contrats avec VMware pour se laisser du temps et mener à bien cette réflexion. Les alternatives s'organisent comme le montre la dernière annonce de Red Hat sur OpenShift Virtualization Engine adapté à la migration des VM. Les autres tels que Nutanix, Proxmox, etc. devraient également monter en puissance en 2025.

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