L'industriel taïwanais Quanta, un des leaders mondiaux des bare bones pour ordinateurs portables, a racheté la marque allemande Maxdata. La filiale française (28 personnes) fermera malgré tout. Reste à savoir comment le nouvel acquéreur gèrera le parc installé.
Le constructeur allemand Maxdata, présent en France depuis 1999, devrait être racheté par le fabricant taïwanais Quanta, un leader mondial des bare bones pour ordinateurs portables. L'information est née d'une « fuite » du siège allemand de Maxdata et a surpris les responsables de la filiale française, elle-même placée en redressement judiciaire depuis juin dernier. S'agit-il d'une bonne nouvelle pour les partenaires de la marque ? « Sur le moyen terme, c'est assurément une bonne nouvelle, car Quanta est un géant de l'OEM et permettra aux revendeurs d'accéder à un excellent rapport qualité-prix », nous explique Marc Gourlan, Directeur Général de la filiale française. En d'autres termes, il faudra d'abord passer quelques mois difficiles : fermeture de Maxdata France et licenciement collectif d'ici la fin septembre, liquidation de l'unité d'assemblage allemande d'Aix-la-Chapelle (plus de 350 salariés) qui permettait notamment à la marque de proposer un service de « Build to Order » (BTO), retards dans la maintenance et dans les livraisons, transfert des responsabilités hexagonales vers l'Allemagne, la Suisse et le Bénélux, etc. Un contrat de 10 000 machines perdu « Notre première préoccupation concerne la gestion du parc installé, estime Marc Gourlan. Il ne faut pas le laisser tomber et considérer qu'il y a un « avant » et un « après » juin 2008 ». En l'occurrence, le Directeur Général de Maxdata France reconnaît que cette incertitude sur la maintenance du parc installé a fait perdre au constructeur une importante affaire qu'il avait officiellement gagnée, dans le cadre d'un appel d'offres. « Il s'agissait d'un marché de 10 000 machines pour cette seule année, mais le client exigeait logiquement des garanties sur l'avenir de son parc installé ».
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