Intégré à une carte réseau SmartNIC, la puce Octeon 10 de Marvell accueille 24 coeurs Armv9. (Crédit : Marvell)
Avec 24 coeurs Armv9, le DPU Octeon 10 de Marvell possède la puissance de traitement d'une puce serveur, mais il est destiné à la gestion des réseaux.
Le fournisseur de semi-conducteurs Marvell a commencé à échantillonner l'Octeon 10, un microprocesseur ARM pour serveur destiné à la gestion des réseaux. Avec ses 24 coeurs Armv9, Marvell prétend que sa puce est aussi puissante que n'importe quel processeur pour serveur. Pour qualifier sa gamme de processeurs Octeon, Marvell préfère toutefois parler de DPU, pour unité de traitement de données. Ils sont conçus pour traiter de grandes quantités de données sur site et dans le cloud. Le DPU est plus communément appelé SmartNIC, car il peut décharger le CPU de certaines tâches telles que le traitement des paquets réseau, le chiffrement et la compression des données. Cela libère des cycles CPU pour exécuter d'autres tâches liées aux applications générales.
L'Octeon 10 revendique quelques premières. Il s'agit du premier processeur serveur fabriqué selon le procédé TSMC en 5 nm et de la première puce dotée du coeur Neoverse N2/Armv9 d'ARM. Ce dernier repose sur l'architecture Armv9 qui, selon l'entreprise britannique, peut offrir 40 % de performances supplémentaires pour une variété de charges de travail par rapport au Neoverse N1, tout en conservant le même niveau d'efficacité en termes de consommation électrique et de densité que le N1. L'Octeon 10 est trois fois plus rapide que son prédécesseur l'Octeon TX2 et consomme deux fois moins d'énergie. Marvell positionne la puce comme un processeur de réseau périphérique pour effectuer le filtrage des paquets et certaines tâches d'apprentissage automatique sur un réseau sans fil 5G. Outre les fonctions dédiées au machine learning, l'Octeon 10 comprend des unités d'accélération du chiffrement, des analyseurs de paquets et la prise en charge des interconnexions DDR5, PCIe 5.0 et Ethernet jusqu'à 400G. Il dispose également de fonctions en ligne pour IPSec et le traitement vectoriel des paquets (VPP), un moyen de traiter plusieurs paquets à la fois pour réduire la latence. Marvell a déclaré que l'Octeon 10 serait disponible d'ici la fin de l'année.
La première série Octon 10 est proposée avec 24 coeurs Armv9, mais d'autres déclinaisons sont attendues avec 8 ou 36 coeurs. (Crédit : Marvell)
Premier dispositif PAM4 en 5 nm
En plus de l'Octeon, Marvell a annoncé l'un des premiers dispositifs PAM4 50G en 5 nm sur le marché des opérateurs, le commutateur Ethernet Prestera DX 7321. Ce dernier se destine à la connectivité frontale et périphérique de la 5G et à fonctionner en tandem avec l'Octeon 10. Avec l'ajout de ce dispositif Prestera, le portefeuille de commutateurs optimisés pour les opérateurs de Marvell comprend désormais quatre commutateurs Ethernet qui échelonnent les vitesses de port de 1 Gb/s à 400 Gb/s avec des largeurs de bande agrégées allant de 200 Gb/s à 1,6 Tb/s. Le commutateur est conçu pour fournir des transferts de données plus rapides le long du back-end de l'infrastructure 5G. Il prend en charge OpenRAN, un effort matériel et logiciel visant à découpler le matériel des réseaux 5G en le rendant interopérable avec les produits de différents fournisseurs. Le commutateur Prestera 5 nm est disponible dès aujourd'hui.
Le catalogue de Marvell propose plusieurs puces et DPU pour accélérer le traitement des paquets IP sur le réseau. (Crédit : Marvell)
Depuis l'annonce de l'abandon de sa microarchitecture processeur propriétaire l'an dernier, Marvell a développé une gamme de puces exploitant des coeurs ARM Neoverse et se frotte à des concurrents exploitant les mêmes licences CPU : Amazon Graviton2, Ampere Altra, Qualcomm Centriq ou Nvidia avec son DPU BlueField3. Ces derniers vont également adopter les coeurs Armv9 - en lieu des Armv8.2+ - pour gagner en performances et en efficacité énergétique.
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