(19/02/04) - Ses nouveaux problèmes judiciaires ne paraissent pas inquiéter outre-mesure, François Bancilhon le directeur général de MandrakeSoft. De fait, alors que, suite à une plainte des héritiers de l'auteur de la célèbre BD américaine [Mandrake le magicien], l'éditeur français s'est fait condamner en première instance par le TGI de Paris à changer de nom et à payer 70 000 € de dommages et intérêts, son dirigeant qui a d'ailleurs fait appel de ce jugement, préfère penser à l'issue prochaine, d'ici à fin mars, de la procédure de redressement judiciaire sous laquelle a été placée sa société en janvier 2003. Une sortie de procédure dont il est certain qu'elle sera heureuse. Et pour cause François Bancilhon affirme avoir réalisé ses premiers bénéfices depuis quatre ans « 1.4 M€ de recettes au dernier trimestre 2003 pour un résultat net de 270 000 € » annonce-t-il. Une situation « saine » à laquelle la société est notamment parvenue en allégeant son effectif d'un tiers (50 personnes contre 75 il y an) et en se débarrassant de frais inutiles (entre autres immobiliers). Et pour ce qui est de l'avenir « nous conservons notre coeur de métier, l'édition de logiciel libre pour le marché retail » précise François Bancilhon. Mais MandrakeSoft souhaite également se développer en proposant une offre services aux PME et grand comptes et en renforçant son activité sur le marché français (20% du CA). L'éditeur se réorganise et recrute dans ce sens. L'activité services est placée sous la responsabilité de Paul Guillet, directeur commercial, embauché il y a un an. MandrakeSoft développe des offres de formation, de conseil en architecture, de personnalisation de sa distribution et de support. Alors que l'activité édition représente aujourd'hui 90% de son chiffre d'affaires l'éditeur voudrait que, d'ici 18 mois, les services représentent 50% de ses revenus. En attendant, « l'année 2004 sera une année de croissance à deux chiffres », affirme François Bancilhon. Pour celles qui suivront, le résultat de son appel pèsera probablement un poids conséquent, mais à chaque jour suffit sa peine dit l'adage.
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