Gilbert Summa, dirigeant de Lorinfo : "Lorinfo est une structure très saine dans son éthique. Je suis d'autant plus à l'aise pour le dire que je n'en suis pas à l'origine."
Placée deux fois en redressement judiciaire et rachetée autant de fois en trois décennies, la SSDI Lorinfo est sortie du rouge sous la houlette de Gilbert Summa. Malgré ces péripéties, l'entreprise conserve des salariés fidèles dont les trois quarts sont présents depuis plus de quinze ans.
Cela fait maintenant 30 ans que Lorinfo fait partie du paysage de la distribution et des services Informatiques de l'Est de la France. Fondée en 1987 par Michel-Perret Ducroy, la société basée à Maxéville (54) a fêté cet anniversaire le 3 octobre. Pour l'occasion, elle a convié ses clients et partenaires au domaine de l'Asnée, à Villers-les-Nancy, pour une journée de tables rondes et de conférences qui s'est achevée par une soirée festive. L'organisation de cet évènement à un goût de victoire pour l'entreprise et ses salariés dont certains sont là depuis le début et les trois quarts en poste depuis plus de 15 ans. Un petit retour dans le passé permet de réaliser que le parcours n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Un après passage à l'an 2000 difficile
A ses débuts et pendant de longues années, tout se passe globalement bien pour Lorinfo qui se positionne alors sur la vente de produits micro-informatique et de logiciels. La préparation du passage à l'an 2000 lui permet d'atteindre des rythmes de croissance importants. Problème, Lorinfo n'a pas forcément anticipé le ralentissement logique que le marché allait connaître après cette période d'euphorie. Elle se trouve alors en fâcheuse posture et fini par faire l'objet d'un redressement judiciaire puis, en 2001, d'un rachat par l'intégrateur lorrain groupe Arcan que Denis Fritsch dirige à l'époque. Bien que les actifs de Lorinfo soient alors placés dans une nouvelle structure juridique, la plupart de ses salariés sont repris.
Plus tard, c'est au tour de groupe Arcan d'être lui-même dans la tourmente. En février 2014, il fait l'objet d'une procédure de sauvegarde tandis que Lorinfo est placée en redressement judiciaire puis en liquidation. C'est là qu'intervient Gilbert Summa, le patron et actionnaire du prestataire de services IT messin Cogelis. Il reprend lui aussi les actifs de Lorinfo pour les placer dans une nouvelle structure baptisée Cegil qui continue d'exploiter la marque Lorinfo. « Le nom est connu en Lorraine et les clients sont restés très fidèles tout comme les salariés», explique Gilbert Summa.
Une situation qui se redresse après 100 K€ de pertes en 2016
A l'heure actuelle, Lorinfo est doté d'une équipe de 25 collaborateurs. Sous la houlette de son nouveau dirigeant, l'entreprise a renforcé son savoir-faire en matière d'AMOA/AMOE et a ajouté la formation et le développement logiciel à son offre. Elle déploie toujours une activité de distribution de solutions d'infrastructures, néanmoins en régression, et intègre par ailleurs les logiciels de gestion de Sage, d'EBP et Dynamics NAV de Microsoft. « En trois ans, nous avons fortement consolidé l'activité pour arrêter une forme d'érosion. Les 20 premier mois ont été assez difficiles. Aujourd'hui nous sommes de nouveau en croissance », relate Gilbert Summa. L'an dernier, Lorinfo est revenu à l'équilibre avec un petit bénéfice de 8 K€ après avoir enregistré 100 K€ de pertes en 2015. A la fin de l'année en cours, l'entreprise devrait publier un résultat en forte croissance.
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