Licenciements attendus chez Cisco

Cisco pourrait annoncer une seconde vague de licenciements après celle de 2022. (Crédit S.L.)

Cisco pourrait annoncer une seconde vague de licenciements après celle de 2022. (Crédit S.L.)

Selon l'agence Reuters, la possibilité d'un plan de réorganisation découlant sur plusieurs milliers de postes supprimés serait étudiée chez Cisco. Une annonce pourrait avoir lieu le 14 février alors que l'équipementier se prépare à publier ses résultats financiers du deuxième trimestre de l'exercice 2024.

Confronté à une baisse de ses revenus, Cisco envisagerait de restructurer ses activités, ce qui pourrait impliquer le licenciement de milliers d'employés, selon l'agence Reuters. Il serait question pour l'équipementier de se concentrer sur des domaines à forte croissance, a précisé l'organisme de presse citant des sources proches du dossier. Toutefois, les détails sur le type d'activités concernées ni le nombre de salariés susceptibles d'être licenciés n'ont pas été communiqués. Quoiqu'il en soit, l'annonce de ce plan de départs pourrait avoir lieu le 14 févier, lors d'une conférence téléphonique sur les résultats financiers du groupe pour le deuxième trimestre de l'exercice 2024. Contacté par la rédaction, le service de communication de Cisco France n'a pas voulu faire de commentaires sur ce sujet.

En novembre 2022, Cisco avait présenté un plan de transformation « afin de rééquilibrer l'entreprise et permettre des investissements dans des domaines prioritaires clés ». Chuck Robbins, CEO de la firme de San José, avait déclaré la prise d'une charge de 600 millions de dollars liée à des licenciements et à la réorganisation de ses activités. « Nous allons réaliser des investissements importants dans la sécurité et renforcer nos équipes dans ce domaine, ainsi que notre capacité à continuer d'innover. Ce sont des domaines importants », avait t-il alors affirmé. L'accent mis sur le passage aux plateformes et sur les produits fournis par le cloud avait également été évoqué.

Des effectifs réduits de 5% en 2022 « La décision de Cisco de restructurer et de licencier des employés s'inscrit dans un schéma familier, avec une décision similaire en novembre 2022, où environ 5 % de ses effectifs ont été licenciés. Cette restructuration est souvent une conséquence de la structure organisationnelle complexe de Cisco, qui a évolué au fil de nombreuses acquisitions au fil du temps », a déclaré Thomas George, président de CyberMedia Group et CMR à nos confrères de Network World.

« De telles opérations peuvent entraîner des licenciements à mesure que les divisions commerciales sont intégrées et remodelées, ce qui nécessite de rationaliser les acticités, notamment en réponse au ralentissement de la croissance dans des segments spécifiques » a ajouté le dirigeant. Parmi les acquisitions réalisées par l'entreprise, on peut citer celle de Splunk en septembre 2023 pour 28 milliards de dollars.  

Une stratégie orientée vers l'IA  Il n'en reste pas moins que le fournisseur a connu ces dernières années des problèmes de chaîne d'approvisionnement et un ralentissement de la demande post-pandémique, ce qui a accéléré sa progression vers des offres logicielles telles que la cybersécurité. Il a également fait état d'une augmentation du développement des réseaux pour les traitements IA avec 1 Md$ de commandes d'infrastructures prévu pour 2025. Ce virage vers l'intelligence artificielle avec l'intégration de ces technologies- génératives et autres - dans les produits maison de Cisco a été mis en avant durant l'édition 2024 de la conférence Europe annuelle Live à Amsterdam (du 5 au 7 février dernier).

En attendant, si la firme poursuit sa restructuration, elle finira par rejoindre la liste croissante des équipementiers qui ont récemment remercié leurs employés. On y trouve entre autres, des acteurs comme le finlandais Nokia avec 14 000 suppressions de postes annoncés en octobre 2023 après des résultats décevants sur le troisième trimestre. A ses côtés, Ericsson, a annoncé en août 2023 qu'il réduirait ses effectifs de 750 personnes aux États-Unis, de même qu'Adtran avec des licenciements prévus au sein de ses activités mondiales. Le fournisseur de logiciels et de services de communication, Amdocs basé en Israël, s'est lui aussi séparé de 2 000 employés, soit 6,5 % de son effectif mondial, l'année dernière.

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