Les patrons de PME plus inquiets sur l'économie en général que sur leur propre entreprise

Sage a la bonne idée (et les moyens !) de réaliser une étude auprès des PME mondiales, cette deuxième édition porte sur un panel de 10 000 entreprises (*). Il y a six mois, 53% des PME considéraient que l'économie de leur pays vivait une légère, voire une nette amélioration, c'est aujourd'hui l'inverse.

Au plan mondial, les patrons de PME ont le moral qui flanche. Le précédent index (février 2011) était de 52,13, celui-ci de 44,47. Il faut interpréter cet index de la manière suivante : au dessus de 50%, c'est plutôt optimiste, en dessous, plutôt le pessimisme qui l'emporte. De toute évidence, cet été, les patrons de PME (en moyenne mondiale) sont passés au rouge. Les allemands ont vraiment flanché, passant de 60 à moins de 50, américains, anglais et français ont aggravé leur dépression au cours de l'été. Ils étaient déjà pessimistes, ils le sont encore un peu plus. Les TPE, moins de 25 salariés, sont les plus pessimistes.

La même question, celle de la confiance dans l'économie, est ensuite posée au plan national. Globalement, l'indice est là aussi en chute, passant de 57 à 47. Les patrons de PME françaises, étaient déjà pessimistes et le sont un peu plus. Les allemands se poussent du col, seuls à rester optimistes avec les canadiens. Les allemands perdent tout de même 20 points de confiance.

35% des PME françaises plus optimistes pour elles-même

Il faut attendre le troisième item pour retrouver des couleurs. Pour leur propre busines, et sur les six derniers mois, les français sont 35% à être plus optimistes, 31% à rester dans le même état, 21% seulement à se montrer pessimistes, 12% à ne pas pouvoir se prononcer.  On trouve 40% de plus optimistes en Allemagne, 46% en Autriche, 54% en Malaisie et à Singapour, 42% en Afrique du sud, 30% au Canada. Ils ne sont que 28% au Royaume-Uni et 20% en Espagne.

Dernier aperçu, les perspectives pour les mois à venir et les grands défis à traverser. Pour les PME, les coûts de l'énergie sont le 1er obstacle, suivi de la préservation du chiffre d'affaires et en troisième position de la conquête des clients.  Il y a six mois, beaucoup de PME misaient sur la technologie pour se développer, cette fois, la crise est bien là, ce thème est peu cité, sauf par les américains qui le mettent en deuxième position.

A lire sur le même sujet :
https://www.distributique.com/actualites/lire-pme-et-tpe-l-economie-en-general-les-inquiete-leur-situation-les-rassure-16490.html
https://www.distributique.com/actualites/lire-patrons-de-pme-et-d-eti-la-confiance-a-disparu-cet-ete-17009.html
https://www.distributique.com/actualites/lire-les-pme-plus-inquietes-de-leurs-fournisseurs-que-de-leurs-banques-16636.html

 

(*) L'étude nommée Sage business Index

Etude nommée Sage business Index, réalisée par le cabinet Populus dans dix pays (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Autriche, France ; Royaume-Uni, Espagne, Afrique du sud, Malaisie, Singapour). 10 006 PME ont été interrogées en quatre semaines, fin juillet et début août. 6 706 de ces PME sont clientes de Sage, 3 300 proviennent d'un panel en ligne.

En France : 921 répondants, 24% sont propriétaires de leur « boîte », 55 % ont plus de 15 ans à la tête de l'entreprise, 26% entre 5 et 15 ans, 18% moins de 5 ans, 53% ont moins de 24 salariés.

Au mois de février dernier, pour la 1ère édition de l'index, 6 455 entreprises furent interrogées, mais dans 5 pays seulement : Royaume-Uni, Allemagne, France, Canada, Etats-Unis.

L'étude est consultable
 : http://businessindex.sage.com/

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