(26/02/04) - La grande nouveauté qui fait vibrer opérateurs et fabricants de téléphones mobile cette année est le Push to talk, un service qui permet à une petite communauté d'utiliser son mobile comme un talkie Walkie. Le Push to Talk, ou PTT pour les intimes, est un service qui nous vient tout droit des Etats-Unis, où il est aujourd'hui proposé par le pionnier Nextel mais aussi par Verizon et SprintPCS. En Europe, le service s'appuie sur l'infrastructure réseau GPRS et sur les technologies SIP. Le service a deux composantes principales la première est la gestion de la présence. Comme avec un client de messagerie instantanée, le possesseur d'un téléphone PTT dispose sur son écran d'un indicateur de présence (ou de disponibilité) de ses amis ou collègues. Selon l'état (disponible ou non), il peut les appeler en mode Talkie-Walkie d'un simple appui sur un bouton. Une communication est alors établie en mode voix sur IP au-dessus du réseau GPRS et chacun s'exprime à son tour. Pour les opérateurs, le lancement des services PTT suppose la mise en oeuvre de technologies de voix sur IP dans le réseau et une allocation appropriée des ressource réseau. Le PTT consommant de la bande passante GPRS, il faut veiller à ce que suffisamment de bande passante soit disponible pour le service, un challenge en perspective dans les grandes agglomérations ou les réseau GSM/GPRS sont déjà largement saturés. Pour les clients, l'utilisation de ces nouveaux services demande un terminal approprié mais surtout la souscription d'une option d'abonnement spécifique. Contrairement au Talkie-Walkie, le PTT est en effet loin d'être gratuit. L'espoir des opérateurs est d'en faire un service aussi populaire que les SMS. Pour cela il faudra toutefois résoudre les questions d'interopérabilité entre fabricants et équipementiers. Orange par exemple a choisi de partir en utilisant une implémentation conçue par Motorola, alors que d'autres opérateurs préfèrent attendre la finalisation des travaux de standardisation d'une technologie PTT "ouverte". L'alliance OMA devrait ainsi valider en août une spécification s'appuyant sur l'IP Multimedia Subsystem défini par le 3GPP. Cet effort est notamment soutenu par Nokia, Ericsson, Samsung et Siemens et par une trentaine d'opérateurs.
Suivez-nous